De la m... en barres.

Bon, je n'aime pas ce film car mes 3e me l'ont réclamé en fin d'année alors que je voulais leur passer la suite de "Le bon, la brute et le truand", donc ma vision est faussée, mais objectivement, je me serais fait suer à la regarder, même sans ça.

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La première partie est une critique des inégalités riches/pauvres à travers une idée improbable : la nouvelle monnaie est devenue le temps qu'il reste à vivre. On part, j'imagine, avec un capital de base, et quand on travaille, on gagne des minutes qui permettent de continuer à vivre, voir à garder le même âge si on arrive à se maintenir. Le temps défile sur l'avant-bras gauche en chiffres comme sur un réveil électrique. Et donc, arrive Salas (j'ai dû aller vérifier son nom tellement il est mémorable), fils de taulard qui survit comme il peut. Mais sa mère meurt bêtement (elle n'a plus assez de temps pour se payer le bus, et doit rentrer à pied). Il rencontre un riche perdu dans le ghetto, riche qui lui file sa fortune avant de se suicider. Curieux, Salas va explorer les quartiers riches et rencontre Philip Weis (Vincent Kartheiser, l'acteur qui joue Pete Campbell dans "Mad Men"), qui possède un million d'années à vivre. Rattrapé par la police des "gardiens du temps", Salas prend en otage la richissime héritière et part se réfugier dans le ghetto. Elle développe un complexe de Stockholm.

Et la deuxième partie se noie complètement dans l'action, nos deux révoltés se transformant en Bonnie and Clyde "trop badass" qui dévalisent les banques du père, puis prenne ce dernier en otage pour redistribuer son million d'années.
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Et voilà comment un film qui commençait sur une critique assez intrigante du capitalisme (tout le monde pourrait vivre une durée raisonnable, mais les riches accaparent tout) se dégrade rapidement en romance à la sauce action, avec le message naïf en diable "la société est injuste ? Il faut des mecs qui assurent qui dévalisent les banques et redistribuent les richesses". C'est complétement utopique, individualiste et ridicule. En fait, ça allait contre tout mon enseignement de l'année, comme quoi ce sont les masses, en fonction de leur degré d'éducation, qui peuvent faire évoluer les choses.

"Time out" est donc un film con et lambda, composé à 80% de plans américains ne durant pas plus de 3 secondes histoire de tenir par l'action une histoire qui, à partir de la deuxième moitié du film, fait du surplace. A la rigueur, Justin Timberlake torse nu émoustillera les filles, mais la fille est tellement générique qu'elle en est répugnante.

Je m'étais laissé fléchir parce qu'il y avait Pete Campbell et parce que c'était marqué "par l'auteur de "Bienvenue à Gattaca", mais autant vous dire que j'ai regretté cette décision et que j'ai fait un sermon après le film à mes petits chérubins.