Titeuf n'était pas très convainquant lors de sa seule histoire de 46 pages (Nadia se marie), l'humour incisif des gags d'une planche se diluait et perdait de son mordant. Zep a évité l'écueil sur ce long métrage, en y ajoutant une dimension émotionnelle et sans dénaturer sa création : les parents du garnement se séparent pour un temps. Cet aspect dramatique est parfaitement intégré à la suite de frasques connues de la bande à Titeuf. La réalisation est particulièrement soignée, les chansons sympathiques, l'aspect 3 D intéressant sur le graphisme "zepien", les décors se lâchent et l'arrivée inopinée de Johnny est un moment de pur bonheur. Une rare réussite d'adaptation de BD au cinéma d'animation.