Les désillusions de la Révolution Cubaine !

Le film est tiré d’un roman autobiographique de Wendy Guerra. L’action se situe à Cuba a la fin des années 80 en pleine crise économique. Les parents de la petite Nieve, 8 ans, se disputent sa garde. La mère est une journaliste radio remariée avec un ingénieur suédois, travaillant à la construction d’une centrale nucléaire. Ils vivent dans le confort moderne, le suédois ayant des avantages liés à sa fonction. Le père est un dramaturge vivant dans une communauté isolée de l’ile.
Quand le père de Nieve gagne sa garde, elle perd la liberté dans laquelle elle a jusqu’à maintenant évoluée et se retrouve confrontée à l’autorité. L’autorité du père, incapable de s’occuper d’elle et de l’école. La maitresse bien que bienveillante et la pour surveiller que les enfants se soumette aux idées de la Révolution. Lorsque Nieve lit son poème sur la Liberté et l’Autorité, l’une étant écrasée par l’autre, la maitresse ira immédiatement faire part de ses inquiétudes au père concernant l’éducation de Nive.
On perçoit tout au long du film une critique de l’autorité et du résultat de la Révolution cubaine. La surveillance par les proches, les collègues ou les professeurs. Les parents de Nieve ne sont pas contre la Révolution mais ils n’adhèrent pas à toutes les restrictions. Par exemple la mère de Nieve, qui tient une émission de radio n’accepte pas de ne pas pouvoir diffuser Gilberto Noda, par le simple fait qu’il soit sur la liste noire du gouvernement car il n’a jamais écrit en faveur de la Révolution. Pendant tout le film, les protagonistes sont partagés entre se soumettre à l’autorité et garder un peu de liberté. Toutes les occasions sont bonnes pour la regagner (pèche du homard, fuir le pays…), mais le gouvernement n’est jamais bien loin pour remettre ses camarades révolutionnaires en place. Et même lorsque le gouvernement fait preuve d’absurdité, notamment dans la scène finale du finale, les protagonistes n’ont qu’une seule chose à faire : accepter et se soumettre.
En conclusion, un très beau film et une belle illustration des désillusions de la Révolution dans le Cuba des années 80.

FlorianMartin
8
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le 2 déc. 2017

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Florian Martin

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