Difficile de juger une œuvre comme tolérance zéro, mais plus difficile encore est de savoir sur quel critère critiquer.

Alors reprenons depuis le début, la réa? Pas de quoi fouetter un chat, quelque cut dans le montage pour faire genre et dynamique accompagnent une caméra branlante, pour faire "épaule", bref on suit les codes du genres. Des thèmes musicaux se pliant aux leitmotivs, à savoir du rock bourrin pour les scène de strip tease et de baston, et de discrets medleys pour le moments plus sentimentaux et un peu d'harmonica pour les moments plus cools. C'est bien, les 300 chefs op' et les 200 directeurs photos on bien fait leurs devoirs.

Le jeu d'acteur alors? ... Non laissez tomber. Jonnhy Knoxville nous prouve une fois de plus que la seule chose qu'il sait dire devant une caméra c'est "Hi! I'm Jonnhy Knoxville and u're lookin' to Jackass". A part cela, c'est le cabotinage, le vrai, du lourd, ça vaut pas Richard Harrison dans "Hitman le Cobra" mais ça cabotine quand même bien sec...

Ensuite il y a the Rock... Aaaah... Perso moi il me fous les boules. On dirait que les stéroïdes lui ont non seulement fait rétrécir les testicules, mais aussi augmenté son envie de sang. Bref, il en veut à tout le monde et surtout à ceux qui en ont encore... des testicules.

Pour finir, les scènes d'actions. Une jouissive, celle du Casino. L'autre redondante, le syntagme alterné perturbe la dynamique de l'action.

Alors d'où? D'où ce film tire-t'il donc toute son essence? Dans son allégorie socio-politique bien sur! Kevin Bray, marxiste en puissance de son état, considérant ainsi le cinéma comme une analogie du langage, un acte d'énonciation, donc un discours et dans ce cas, un discours pour tous les camarades opprimés!

Comprenez, tout commence dans une paisible ville dans un des états du nord. Jadis un paisible village qui prospérait grâce à ses bûcherons, ses scieries et son commerce... de bois. Mais tout ce petit monde paisible bascula le jour où un jeune fils de riche néo-libérale décida de racheter presque l'entièreté de la ville, et de surcroit, de fermer la scierie pour mettre tous ces braves travailleurs non syndiqué au chômage.

Arrive alors notre héros, venu de nul part,trottinant le long des rails tels un John Nada en son temps, la perruque blonde en moins. The Rock est un homme du peuple, le bras de la justice et de l'égalité, il vit avec sa famille, un père sans emploi, une mère sans emploi, une sœur veuve avec un moutard qui prend des emphèt' à douze ans, bref une famille américaine normal. Dégouté par ce qu'est devenu sa gentille petite ville, il décide de partir faire sa propre révolution. Il évoluera du statut de criminel à celui de martyre, de shérif pour finir Némésis.

Car qu'on se le dise, le capitalisme est une gangrène qui substitue le travail saint par le divertissement et l'abêtissement. La fermeture de l'usine ici ne sonne pas que le glas d'une économie stable et honnête non, elle annonce surtout l'avènement du vice, de la drogue et de la luxure. Et il serait naïf de penser aussi que toutes ces plaies sont les conséquences de la pauvreté et de la misère. Non deux fois non, car c'est le méchant libérale qui non content de mettre les braves gens à la rue, lavent leur cerveau avec de la drogue produite dans l'ancienne scierie. si ceci n'est pas l'analogie suprême de envahissement de l'économie libérale sur les structures locales, porte ouverte aux dérives et déviances diverses des bonnes mœurs, je veux bien qu'on pendent The Rock par les testicules sur le champs!

Bref, notre bras de la loi décide de remettre un peu d'ordre sur "son territoire" à grand coup de poutre en frêne et de chevrotine. Un film poignant, un monument en bronze, The Rock brandissant son poing, et à ses pieds les suppôts de la corruption décapité, il est désormais temps de faire des animaux préhistoriques partouzeurs de droite une espèce en voie d'extinction!
Mothey
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le 26 oct. 2010

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