Malgré quelques scènes sympathiques et touchantes ici et là (montrant les relations entre les camarades de classe au lycée ou entre Tolkien et son professeur à l’université), ce film est globalement assez moyen.
C’est un festival de sentimentalisme niais qui tente de retranscrire l’esprit mythologique et héroïque de l’œuvre de Tolkien sans y réussir ; il semblerait que les créateurs du film ont tenté d’essentialiser la pensée et la personnalité de Tolkien plutôt que de faire une docu-fiction, mais le résultat final n’est pas convaincant (contrairement à I’m Not There de Todd Haynes ou Miles Ahead de Don Cheadle). De plus, ce film ne montre quasiment rien du processus de création, le comble pour un biopic sur un écrivain… Il s’attarde notamment trop peu sur la période postbellum de la vie de Tolkien, période pourtant très intéressante lors de laquelle il était enseignant-chercheur à Oxford et écrivain (peut-être aurait-il été mieux de faire une mini-série télé de quelques épisodes pour bien développer chaque période de son existence).
Nous sommes déjà à la moitié de l'année (j’écris cette critique le 20 juin 2019) et je n'ai pas vu un seul film réellement mémorable au ciné lors de ces six derniers mois... Espérons que Der Goldene Handschuh de Fatih Akin et Midsommar de Ari Aster vont remonter un peu le niveau.