Les dangers autant que la valeur de l’idéalisme sont au cœur des préoccupations de Maren Ade. Les villégiatures compromises par l’embarras devant des proches dont on préférerait ne pas avoir à répondre s’alignent chez elle sur ce questionnement. Certes, il n’est cette fois-ci plus question de vacances que pour l’un des personnages (par opposition au couple de voyage en Sardaigne d’Alle Anderen), sa visite in-annoncée mettant en péril la place professionnelle de l’autre. Ce qui se joue entre refus ou acceptation de l’excentricité d’un tiers (et de ce qu’elle renvoie sur soi-même) tient pourtant d’un enjeu existentiel parent : qu’avons-nous fait de notre folie douce ? Dans une Europe de la crise qu’elle semble, avec son ami Miguel Gomes, quasiment seule à oser aborder, celui-ci prend valeur de modeste projet politique.
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