J'avais gardé un bon souvenir de ce film. Je m'attendais à ce que ce soit un peu mieux que ça. Mais Dustin joue super bien, ça c'est sûr !


Le scénario comporte pas mal de bonnes idées, mais beaucoup de choses ne sont que trop superficiellement abordées ou tout au moins pas assez approfondies. Les personnages sont très pauvrement écrits, la plupart ne sont là que pour mettre le héros en valeur, lui donner la réplique, lui permettre de réfléchir à haute voix. Certaines sont très efficaces en terme de drame et d'humour, mais le tout est assez mal cousu. Les conflits, bien que présents, paraissent souvent dérisoires ; c'est aussi à cause de résolutions un peu trop faciles (le grand pardon de la fin ne demande pas vraiment d'effort, de même que le subterfuge fonctionne un peu trop facilement). L'évolution du personnage principale, aussi, est très peu convaincante (et encore moins quand on a regardé le documentaire où l'on apprend qu'il est censé être devenue un meilleur homme...).


La mise en scène est minimaliste, Pollack comprend bien qu'il ne doit pas en faire trop avec sa caméra, qu'il doit respecter son histoire. Le découpage fonctionne assez bien, le montage aussi (par exemple al scène de la révélation est bien rythmée). La BO n'est pas très intéressante. Les acteurs sont tous assez bons, même ceux qui ne sont là que pour faire de la figuration (exemple : Bill Murray) ; l'on retiendra bien évidemment la prestation de Dustin Hoffman qui parvient réellement à faire oublier sa présence sous les traits de Dorothy Michaels.


Bref, il y a du bon dans ce film, et parfois même du très bon, mais le tout est assez mal filmé et pauvrement traité. C'est dommage parce qu'en voyant le documentaire, on a l'impression que Dustin a vraiment mis le paquet pour raconter son histoire. Il n'hésite d'ailleurs pas à verser une larme tout en partageant ses convictions les plus intimes, mais tout cela a l'effet inverse : plus il nous parle de son projet ô combien réfléchi et plus j'y trouve des défauts.

Fatpooper
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le 21 mai 2015

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5 j'aime

Fatpooper

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