Pic et Pic et Recall et gram

Total Recall prend place dans le futur tel qu'on l'imaginait dans les années 80-90, à savoir un délire de néons, de crasse, de punks et de décors en carton pâte rigolos. Ce bon vieux Schwarzy incarne un homme à l'existence douce qui décide de se faire implanter des faux souvenirs d'une escapade sur Mars en tant qu'agent secret. Mais ça réveille de vrais souvenirs effacés de la même vie, ce qui le rend dangereux pour ceux qui l'ont rendu amnésique. Donc traque de Schwarzy, donc bastons de Schwarzy, donc course-poursuites de Schwarzy.

Ce film a un sacré charme désuet, et pourtant je l'ai vu pour la 1ère fois il y a quelques jours seulement, donc la nostalgie ne m'aveugle pas. J'ai parlé de décors en carton pâte mais le film ne se prenant pas au 1er degré, ça passe plutôt bien car ça contribue au côté grand-guignolesque. Les scènes d'action sont totalement décomplexées au point de devenir assez drôles, y compris pour ma maman. Les méchants ont de vraies têtes de méchants, le bar martien est pile dans le ton des années 80, les spots publicitaires sont omniprésents et racoleurs, les gens sont tous cyniques, les foreuses ont plein de pointes partout et les gens sont traités comme des vaches qu'on bouffe après les avoir vidées. Tout est exagéré et ça rend le film assez fendard en plus de livrer une critique acide de notre société de consommation.

Il y a bien un twist que j'ai trouvé un peu gros (quoique perturbant) mais la démesure du film m'a emporté. Les scènes d'action s'enchaînent et il n'y a aucun temps mort. Et en plus il y a la bonhommie de Schwarzy. Il vaut le coup d'oeil, je me suis bien marré. Même que j'ai eu l'occasion grâce à ce film d'apprendre à ma maman l'expression "grave se vénère" (pour désigner Schwarzy bien sûr).