Film français méconnu et mitigé, Total Western porte néanmoins très bien son nom. L'histoire reste classique, quasiment sans temps mort, mélangeant de méchants mafieux à une poignée de jeunes des cités dans une vieille ferme transformée en maison de redressement. Poussif ? Pas vraiment. Jouissif ? Assurément ! Car sans forcément tomber dans le manichéisme du genre et son inévitable fiasco français, le long-métrage se la joue sobre dans le fond, proposant des situations possibles au milieu d'un joli foutoir improbable...
Dans le rôle principal, un Samuel Le Bihan tout en muscles, en sueur et ensanglanté flinguant dans le tas une horde de sbires russes à grands coups de boule, de jets de grenades et d'autres armes détonantes aux côtés de ses protégés de fortune comprenant donc cinq racailles aussi inexpérimentées que bien décidées à rester en vie. Le scénario prend le temps de présenter l'intrigue et ses personnages, proposant pour cela quelques scènes plus calmes qui vont toutefois assez vite évoluer en un massacre explosif des plus fendards avec pour décor (chose plutôt originale) une ferme des Midi-Pyrénées aux alentours déserts.
Sans concession, extrêmement violent et débarrassé de toute retenue, le long-métrage d'Éric Rochant (Anna Oz, Vive la République) joue donc la carte du film d'action ultra-bourrin, tentative sincèrement réussie d'une américanisation française jusqu'à la moelle, faisant de Total Western un film du genre en soi basique mais foncièrement exaltant, qui ravira sans peine les fans du genre.