Tout en haut du monde est un film d’animation de Rémi Chayé qui propose une intrigue touchante prenant place dans la ville russe de St-Pétersbourg en 1882. On suit Sacha, une jeune adolescente qui quittera sa famille aisée pour tenter de retrouver le Davaï, bateau d’expédition de son grand-père ayant disparu dans le Grand Nord peu d’années avant. Le film s’articulera autour de ce personnage qui voyagera pour retrouver ce bateau et rétablir l’honneur de sa famille remis en question par un nouveau prince.
Le film est globalement une réussite : l’histoire est à la fois simple et accessible à un public jeune et rythmée par de nombreuses péripéties jusqu’à son dénouement. La qualité esthétique de l’image est irréprochable, à la fois dotée d’une animation fluide et de graphismes originaux qui donnant un aspect quasiment onirique au film. A cela s’ajoute une bande-son bien travaillée, puisque les musiques viennent parfaitement appuyer l’image (la seule exception, selon moi, étant la musique choisie pour la scène de fugue de Sacha ; la scène aurait gagné en intensité s’il n’y avait pas eu de chant).
En plus d’être touchant
(je pense à certains passages, le plus marquant étant celui où Sacha retrouve son grand père congelé en plein milieu du Pôle Nord)
, le film est traversé de temps en temps par des instants comiques comme la scène où Sacha apprend à travailler dans l’auberge d’Olga par exemple. Le spectateur ressent une sympathie réelle pour le personnage principal, à la fois naïf et intrépide, déterminé et courageux, touchant et amusant. Le seul défaut du film serait la simplicité du scénario (justifié toutefois par le public jeune qui est majoritairement ciblé) qui rend la fin prévisible selon moi.
Pour le résumer simplement, *Tout en haut du monde* est un film d’animation qui rehausse la barre du cinéma français dans ce genre où l’on a plus l’habitude de voir et d’apprécier des films Walt Disney ou DreamWorks. Un film qui ravira à la fois les plus jeunes et les adultes.