Déjà que sir Ridley Scott n'a plus vraiment la cote auprès du public depuis quelques années, ce coup ci il n'a pas non plus été aidé par le fameux scandale Kevin Spacey. En effet après les accusations envers l'acteur, Scott poussé par le distributeur passa par la case reshoot, quelques semaines avant la sortie du film, chose peu fameuse dans un montage final.


Ce que j'admire chez Scott et encore plus chez Eastwood ou Spielberg, d'ailleurs pour moi s'il y avait un trio du cinéma classique mais efficace ça serait celui ci, c'est cette manière d'adapter une histoire vraie ou tirée d'un roman de cette manière. En plus du fait amusant que sur les affiches de leurs plus récents films l'inscription "un film de ....." est inscrit de la même manière, en très petit et dans la même typo.
Tout l'argent du monde est donc de ces films, tel Le Pont des espions ou American Sniper, une histoire vraie, racontée et réalisée de manière simple, fluide, efficace, sans esbroufe.
Scott nous livre ici l'histoire connue pour être étonnante, du plus que riche Paul Getty qui n'a pas payé pour la rançon de son petit fils kidnappé en Italie dans les années 70. Ce point est un des importants du film tout comme dans l'affaire à l'époque, évidement, mais il se concentre également et surtout sur le combat de cette mère démunie qui ne veut qu'une chose, trouver les moyens de sauver son enfant.


Alors si je n'ai pas vraiment trouvé la typo du générique d'opening très cohérent avec le projet, un peu trop moderne pour le coup, et que les reshoot de Wahlberg soient tout de même visibles, cheveux plus courts et légèrement plus mince de visage, ça ne choque pas plus que ça. Rien de spécial à redire sinon, thriller efficace, porté par une histoire que je ne connaissais absolument pas.
Mark Wahlberg a beau s'être goinfré au cachet du film, allant jusqu'à faire traîner les reshoot pour plus de pognon, c'pas comme si c'était le plus payé de l'année 2017... il n'en reste pas moins génial dans ce rôle. Christopher Plummer n'a pas beaucoup besoin de forcer pour être excellent, et il l'est, dans ce rôle complexe. Michelle Williams quant a elle est superbe, loin du cliché de la mère pleurnicharde et agaçante. Mention spéciale à Romain Duris, épatant.


En bref, s'il ne s'agit pas du Scott le plus surprenant de ces dernières années, ayant beaucoup aimé ses précédents, il a l’honnêteté d'être un drame prenant et soigné, à la dernière partie assez tendue. La bande son se révèle étonnante et très bonne au passage.

-MC

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