Mon beau-père, mon fils et moi
1973, Rome: Paul Getty Jr, héritier bien malgré lui de la fortune de son grand-père, est kidnappé par des mafieux calabrais. Une rançon de 17 millions est exigée. Abigail, la mère du jeune homme, pense que son beau-père, Paul, pourra payer la rançon. Mais devant le refus de ce dernier, elle n'a pas d'autre choix que de compter sur Chase, le négociateur de Getty. Et lorsque les ravisseurs menacent de démembrer leur prisonnier, il faut agir vite.
Bienvenue dans l'Empire de Jules-Getty-César. Un Empire auquel l'on ne touche pour rien au monde, fait de richesses picturales personnelles et d'une avarice écœurante.
Paul Getty, Ridley Scott le méprise au plus haut point. Il nous le dépeint tel le Diable et lui ôte toute empathie possible. Plummer y contribue fortement et il est évident que le remplacement forcé s'avère efficace, ce rôle étant taillé pour lui. Michelle Williams et Mark Wahlberg sont également très bons.
Alors que l'on pouvait s'attendre à un thriller sans coup d'éclat et la faible distribution helvétique semblait le confirmer, Scott nous dresse non seulement le procès de cette catégorie richissime d'une affligeante pauvreté morale, mais également celui d'une autre racaille, les paparazzis. Et il est presque dommage qu'aucun d'eux ne soit maltraité durant le film.
L'issue est plutôt classique et illustre la chute d'un Empire, mais le tout se laisse voir.