Toy Story 4
7.1
Toy Story 4

Long-métrage d'animation de Josh Cooley (2019)

Visiblement, en 1996 il m'en fallait plus pour tomber sous le charme de cette histoire de babioles nourries par des ambitions si sommaires. (1) Ne pas finir à la poubelle, (2) être le jouet d'un enfant aux pleins pouvoirs, (3) et au mieux être son élu-favori durant un mandat à la durée quelque peu approximative - [TING] programmation : ON.


Au fur et à mesure des épisodes, l’ensorcellement de masse continue de se propager parmi la communauté cinéphile, les fans et les familles. Toy Story était l'oeuvre de jouvence, quand de mon côté j'évinçais les images de synthèse en 3D, en plus de ne jamais comprendre les ambitions de ces héros ; que je percevais surtout comme des prisonniers.

Impossible il était pour moi de me souvenir d'un des épisodes, je répétais toujours Vers l'infini et... L'au-delà, et mes yeux brillaient de mille feux devant... L'indien du placard. On peut le dire, ça c'est du dossier classer secret défense. [Chut].


Je vous rassure. Bien sûr ! Bien évidemment... Que je me complique la vie, et que ma perception de cet univers s'apparente à une théorie conspirationniste anti-surconsommation purement moralisatrice et endoctrinante. Ceci dit, je n'arrivais pas à m'en défaire, et à me délecter uniquement de l'essence émotionnelle-même de ce que me proposait Pixar.


En 2019, Toy Story 4 vient prêter main-forte à ses prédécesseurs en proposant prudemment une échappatoire scénaristique finalement intéressante. En plus d'être magnifique visuellement - puisque moi-même déjà rabiboché avec l'animation utilisant la modélisation 3d depuis Le monde de Nemo - Toy Story 4 arrive de fait plus en forme que jamais, en tentant de se réinventer sans pour autant se défaire des codes instaurés par le premier volet.
Woody devient l'emblème de l'émancipation. Avec fougue, joie et bonne humeur, notre protagoniste s'embarque dans une quête d'un bonheur - ma foi - in fine paradoxal. C'est inconsciemment ce que je souhaitais. Enfin oui ! La réussite d'un jouet ne se limitait plus à être adopté et aimé par maître Sapiens.


Ceci dit ce parti pris positionne à défaut les relatifs d'Woody comme de simples écervelés et ignorants. Si bien que Buzz se voit réduit dans cet épisode à jouer le rôle du sidekick neuneu et premier degré. Plutôt contrariant.
En bref et en somme, l'épisode 4 marche la tête à l'envers, et c'est tant mieux !
Un personnage souhaite terminer à la poubelle.
Un personnage désire s'émanciper d'un enfant.
Un personnage décide bien que timidement, de s'écarter des normes pré-configurant habituellement le héros classique du cinéma hollywoodien.
Vivifiant et distinctif, cela procure à l'occasion rire et émotion !


Pourquoi Pirates des Caraïbes avait connu un succès de marque selon vous ? Pour Jack Sparrow ? Vous ne croyez pas si bien dire ! Le succès était notamment le résultat d'une orientation scénaristique rebrousse-poil. A contre-sens si vous préférez.
En effet, les pirates ne volaient pas de trésor, mais allaient en restituer un.
Le protagoniste - comme l'acteur d'ailleurs - s'émancipait du destin classique du discipliné héros américain ; en ne désirant pas sauver le monde, mais plutôt en s’efforçant de définir lui-même ses propres valeurs, et ses propres règles de moralité.
Ainsi, la magie fonctionnait.


Pardonnez mon aparte verbinskienne [je n'ai pas pu résister], je finirai sur une ouverture espérée.
Je suis bien curieux à présent de savoir ce qu'adviendra cette démarche à contre-courant. Parce qu'encore trop peu farouche dans l'épisode 4... A suivre dans un épisode 5 ?
Réconcilié de mon côté, une hâte grandissante prend forme à l'idée de découvrir en décembre prochain le land en réalité augmentée dédié à Toy Story, à Walt Disney World, Orlando.

Jordan_Michael
7
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le 6 oct. 2019

Critique lue 180 fois

3 j'aime

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3

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