Welcome to L.A

Un grand film policier. Le pitch est tout ce qu'il y'a de plus basique car il nous fait suivre Jake Hoyt, un jeune flic idéaliste de la police de Los Angeles qui rêve de devenir inspecteur et obtient une mise à l'épreuve de 24 heures, un « training day », auprès du sergent chef Alonzo Harris, une star de la lutte antidrogue, très décoré et un professionnel de la guerre de rues. Si il est jugé apte au bout de cette journée il fera partie intégrante de cette escouade de lutte contre les stupéfiants. Evidemment rien ne se passe comme prévu et l'idéalisme de Hoyt est rapidement mis à mal par la réalité des rues et par les méthodes de son tuteur qui s'amuse à lui mettre la pression et à jouer avec ses nerfs. Naif et discipliné, il fait confiance à son supérieur et se plie à ses méthodes même si il se rend rapidement compte que Harris est borderline et loin d'avoir les mains propres.

   De là commence rapidement à naitre une confrontation idéologique. D'un coté le flic plein de rêves, de l'autre le vieux briscard prêt à  tout. Jack Hoyt, le flic honnête résistera-t-il à la pression ? Intégrera-t-il la brigade des stups ? Son intégrité demeurera t-elle ? Voilà tant de questions avec lesquelles s'amuse Fuqua, nous offrant de véritables joutes verbales délicieuses entre tous les protagonistes. Il est tellement plaisant de regarder un film dont les dialogues sonnent comme des notes de musique.
   La façon dont la ville de Los Angeles est mise en scène est incroyable et donne un sens rarement vu au terme de "Jungle urbaine".  La ville est un personnage à part entière et les protagonistes que  nous suivons représentent des facettes de cette ville. Le tout est porté par un duo d'acteurs incroyable, Denzel Washington avait remporté la statuette du meilleur acteur pour ce rôle. Prenez le temps de suivre les 24 heures de ce rêveur qui va plonger dans le  cauchemar de la réalité.