Trainspotting par Wolvy128

Adapté du roman d’Irvine Welsh, Trainspotting raconte les déboires d’un jeune junkie écossais, campé par Ewan McGregor, et de sa bande de potes, tous accros à l’héroïne. Aussi drôle et euphorisant que sombre et tragique, le film se révèle être un formidable trip sensoriel, versant souvent dans l’humour sans pour autant cacher les horreurs du milieu. Un parti pris important dans l’optique de ne pas tomber dans l’apologie de la drogue. En faisant le choix de ne jamais considérer les personnages comme des victimes, le long-métrage évite aussi judicieusement de tomber dans la posture moralisatrice qui lui pendait au nez au vu de son sujet. Survitaminé, le récit regorge de scènes mémorables et de dialogues instantanément cultes. Il faut dire que les personnages sont assez uniques en leur genre, en particulier Francis ‘Franco’ Begbie (Robert Carlyle), un caïd de seconde zone qui a la particularité de ne pas avoir besoin de drogue pour être complètement barré. Enfin, bien aidée par une bande son énergique, la réalisation de Danny Boyle s’avère d’une intensité folle, jonglant brillamment avec les événements, les atmosphères, les émotions… Il en ressort un drame choc, à l’authenticité palpable.