L'anti Orange Mécanique.

J'ai vu pour la première fois ce film à 16 ans. Ewan McGregor était trop cool, porter des fringues beaucoup trop petites avait enfin un sens et l'aura du film sentait bon le film culte pour ado rebelle.

Puis je l'ai vu une seconde fois. Ewan Mc Gregor était toujours aussi cool, malgré une trilogie Star Wars qui l'a boudiné, porter des fringues trop petites était devenu une norme et je reniais l'aspect adolescent de l'histoire pour me délecter de la mise en scène et de la musique.

Enfin, il y a quelques semaines, je l'ai vu pour la troisième fois. Ewan Mc Gregor ést toujours cool, même si je l'ai haï dans the Writer, porter des fringues est has been et BON DIEU CETTE FIN !

Je n'y avais jamais fait gaffe. Comment voir quelque chose de subversif dans ce film, alors que tout mène à la prise de conscience du héros qu'il n'y a rien de mieux que le conformisme ?

On se retrouve alors dans la situation absolument inverse d'Orange Mécanique. Le film de Kubrick se termine sur un Alex en pleine possession de ses moyens, prêt à continuer son oeuvre de destruction dans une société qui l'a victimisé. Hors, dans le livre de Burgess, l'histoire continue. Alex reforme un groupe de vandale, mais est de plus en plus inconfortable avec l'idée de tabasser des gens. Puis, à l'issue d'une ultime conversation, il se met à rêver de charentaises, de feu de bois et de petite bonne femme. L'antithèse parfaite entre le film et le livre.

Je viens de vérifier le livre Trainspotting. Renton a des remords, mais continue ses galères de drogues, de thunes et d'anti-sociabilité dans " Porno ". A défaut d'un film subversif et culte, on peut avoir un livre culte. Ouf.