"Le full frontal de Dawson, d’abord envisagé comme un geste gratuit, révèle en vérité le fond du film. Rapport à la peinture, dans le spectacle de laquelle s’absorbent les regards ; vertige identitaire et caractère hypnotique ; chronique d’une obsession amoureuse et d’un dévastement affectif ; soumission d’une figure féminine au fantasme d’un homme perturbé ; mystification criminelle ; récit en deux temps (le premier n’apparaissant qu’à la faveur de flash-backs), orchestrant le retour de l’être aimé pour la réplique d’une relation passée : Boyle livre ici sa propre version de Vertigo, en troquant le chignon de Kim contre le sexe de Rosario."
Par Thomas Fouet