Ça faisait un petit moment que je n'avais pas vu de nouveau film. L'erreur est réparé avec le non-moins connu troisième épisode de la saga Transformers. Pour être honnête, j'ai jamais aimé plus que ça les deux précédents opus, et j'ai apprécié surtout pour tout le côté technique, réellement impressionnant. Mais derrière tout ça, il faut dire que le scénario ou même les personnages n'ont jamais été attirants: entre une Megan Fox qui a fait la réputation de la série en étant filmé comme une bagnole et une tripotée d'acteurs principaux ou secondaires assez horripilants (John Turturro en tête), Michael Bay n'a jamais réussit autre chose que des scènes d'actions, qui elle aussi étaient parfois très confuses (qui sont les méchants et les gentils robots dans ce bordel? ce robot vient de buter quel autre robot?). Pour ce troisième opus, Turturro va être content, il s'est trouvé plein de nouveaux potes insupportables!

Pourtant, ça commençait bien: l'introduction nous met en place un mélange d'archives et de reproductions pour montrer une sorte de mission secrète pendant Apollo 11 afin de fouiller un mystérieux vaisseau extraterrestre sur la face caché de la Lune (d'où le sous-titre de cet épisode). Documents top secrets, modification de l'Histoire, un début pas trop mal, jusqu'au moment où on retrouve ce vieux Shia et sa nouvelle conquête trop bien foutue pour lui. Et là, ça s'enchaine: personnages insupportables, dialogues sans queue ni tête et scènes qui ne servent à rien. On a droit à un John Malkovich en patron irrascible qui pète un câble et qui veut se battre avec BumbleBee on sait pas trop pourquoi (même ce pauvre robot n'a pas l'air de saisir l'intérêt de ce personnage). On a aussi plusieurs apparitions de seconds rôles télé qui ont l'air d'être là uniquement pour capitaliser sur la sympathique du personnage qui l'a fait connaître.

Du coup, on se retrouve avec une apparition de Jeff de Chuck qui justifie son cachet de "guest" ou encore Patrick Dempsey en pseudo-gentil homme d'affaires qui veut tenter de faire le méchant mais qui parvient juste à faire décrocher des sourires compatissants pour ce pauvre bougre qui tente de se dépatouiller dans une mélasse de mauvais jeu d'acteurs. Mais la plus grosse déception, c'est la présence de Ken Jeong, le senor Chang de Community. Hilarant dans la série, on sent qu'il a été pris dans le casting pour refaire du Chang. Sauf qu'ici, c'est incroyablement mauvais, on ne comprend rien de ce qu'il fait et c'est totalement inutile. Pendant quelques minutes, il surjoue, se caricature lui-même et on se croit dans une comédie surréaliste et complètement à côté de la plaque!

En bref, pendant la première grosse moitié du film, ça n'en finit plus. De temps en temps, une petite séquence d'action remonte la pente, mais c'est pour mieux s'enfoncer. On sent que les acteurs en font des tonnes pour ne pas ennuyer les spectateurs, et ressemblent à des Michael Bay en puissance sous caféine qui n'ont qu'une envie: que ça pète. Ils sont tous énervés, gras et vulgaires et n'ont aucune subtilité dans leur jeu. Shia LaBeouf atteint le summum en s'énervant constamment et en piquant des crises incroyables quand on touche à sa viellie bagnole pourrie "de collection". On a l'impression d'assister à une grosse caricature d'américains à chaque instant, incapable d'apprécier les moments de la vie, toujours en colère. Mais heureusement, il y a les Transformers.

Au moins, de ce côté, je ne suis pas déçu (manquerait plus que ça). Le gros morceau est gardé pour la fin (même s'il y a quelques courtes séquences d'actions assez chouettes pendant le film) avec l'attaque à grande échelle de Chicago, sous le feu des Decepticons. Et là, on enchaîne: pulvérisation des humains, effondrement d'un immeuble en morceau et grosse séquence d'action assez incroyables questions FX. Techniquement parlant, c'est juste à tomber, et même la réalisation lors des séquences est bien plus lisible. Il y a aussi une raison pour que ça marche mieux: les ralentis. A chaque fois qu'un plan pourrait rendre le tout bordélique, hop!, un petit ralenti bien classe pour qu'on comprenne bien ce qui se passe à l'écran. Evidemment, c'est très efficace et ça a le mérite d'en mettre plein la tronche.

Voilà, Transformers 3, c'est des meilleurs scènes d'actions, mais aussi des pires scènes de "comédies", si on peut appeler ça comme ça. Techniquement toujours au top, le débranchage de cerveau ne vous empêchera malheureusement pas de constater les dégâts des acteurs sur le reste du film, couplé avec un montage assez étrange qui donne des ellipses bizarres sur certaines séquences, et une gonzesse toujours filmé comme une voiture de luxe. Mais si ça vous gêne pas, vous serez pas déçu. Un petit 4/10 parce que les FX sont quand même franchement classes. Sans ça, je serais facilement descendu à 1/10.
Cronos
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le 6 juil. 2011

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