On le sait : "Tranformers" est un turbocompresseur qui ramasse tous les clichés du genre sur son passage... Les règles ont peut-être changé dans l'histoire, mais rien n'a évolué dans le fond et dans la forme.
Ainsi "Transformers : L'âge de l'extinction" persiste et signe en nous livrant un pur produit de foire. C'est bruyant, coloré, mouvementé et cela finit par devenir fatiguant... Wahlberg, le remplaçant du jeune (cinglé) Labeouf, avait promis un vrai changement, une réelle évolution dans la saga. Mais on comprend rapidement que ce discours est un énième objet publicitaire noyé dans les multiples placements produits qui jalonnent le film (le coup de la box "Beats" relève quand même du génie !).
On a donc droit à du bla-bla bidon, des personnages stéréotypés à mort, à des situations plus qu'improbables... Mais bon je vous mentirais en vous disant que je ne m'y attendais pas. Toutefois, si Bay a encore franchi un échelon dans la surenchère d'action et d’explosion à la dynamite, il a aussi étalé sévère sur l'empilement des situations WTF. Un comique de situation pervers, car totalement absurde. Ce n'est pas marrant pour un sou, c'est absolument dénué de sens, mais on ne peut s'empêcher de sourire avec niaiserie. C'est quand même un filou ce Bay, il n'a pas peur de faire passer Wahlberg pour un gros teubé en le filmant en train de lâcher sa larme de fiotte devant Optimus "God" Prime s'élevant vers les Cieux. Épatant !
Bon, on vient quand même voir du "Transformers" pour la baston. Et bien vous serez servis ! Ça pète dans tous les sens, la dernière heure du film étant un enchaînement de séquences de destruction massive. Et sur ce point, on ne peut que saluer le gros travail de la post-production, nous servant des effets spéciaux bluffant de réalisme et servis par une mise en scène au cordeau.
Et puis les Dinobots ont vraiment de la gueule !
Voilà, de toute façon on en revient toujours au même bilan quand on parle d'un "Transformers". On peut juste regretter que Bay n'est pas conservé l'esprit "jugement dernier" du troisième opus (le meilleur de la saga à ce jour), ce qui donnait un esprit mature non négligeable.
Un film bac à sable triple A, en somme.