Une critique sponsorisée par Red Bull, Chevrolet, Beats, et Oreo
Transformers, c'est l'histoire d'une franchise qui cartonne aux box-offices mondiaux, et qui se fait cartonner par la critique professionnelle ou amateur. Un paradoxe qui mérite qu'on s'y penche et voilà pourquoi j'ai il y a quelques temps de cela regarder le premier film de la saga, que j'ai détesté. Trop beauf pour moi, l'impression d'être pris pour un gros débile, vraiment trop au ras des pâquerettes.
Toujours est-il qu'accomplissant mon devoir (??) de sens-critiqueur et devant la promesse complètement dingue de voir des dinosaures transformers (qui n'a jamais rêvé de tuné un tyrannosaure ?) je me suis laissé aller : j'ai vu Age of Extinction.
Alors par où commencer ? On ne va pas revenir sur le style Michael Bay, après tout on aime ou on aime pas ce manque pathologique de subtilité et cet amour infantile de la destruction massive. Celui-là n'échappe pas à la règle : même le placement de produit et l'investissement chinois dans le film se sentent à des kilomètres (pas étonnant au passage que ça soit un carton historique en Chine, ils ont eu le droit de voir Hong Kong douiller à la place de NY pour une fois. Ce qui a du plaire à Pékin quand on connait les tensions entre le gouvernement central et la ville... enfin je digresse).
Dans la réalisation rien de nouveau non plus, du Bay dans le texte, quoique l'action me semble-t-il est un peu plus lisible et la 3D globalement bonne.
En fait, si j'ai au final mis 5 sur 10 (et non pas 2 comme au premier) c'est parce que déjà le casting "rebooté" me plait bien. Shia Leboeuf jouait pour le chèque et ça se voyait, et Megan Fox n'est définitivement pas une actrice... Mark Walhberg apporte de la fraîcheur à mon sens, sans que ça soit du grand art mais bon c'est déjà beaucoup.
Puis, le film commençait pas mal avec cette boutade pleine d'auto-dérision du vieux qui critique l'industrie cinématographique actuelle ("que des suites et des remakes") dont Transformers constitue en un sens la quintessence. Du coup, je me suis laissé piégé et je me suis laissé guider parmi les explosions et les scènes de combat...
Pendant un temps seulement, car ce film dure, accrochez-vous bien, un peu plus de deux heures trente !! C'est beaucoup trop, ça n'en fini jamais ! Un méchant est à peine vaincu qu'il en vient un autre, et une fois ce dernier vaincu le premier revient, bref Michael Bay, ce grand enfant, ne sait pas quand s'arrêter et n'est jamais à court d'inspiration pour faire sauter ses jouets (sauf que là ce sont des jouets Hasbro à 200 millions de dollars). Pour vous donner une idée de la longueur, les fameux Dinobots n'interviennent qu'au bout de deux heures ! Et leur apparition est du pur fan-service complètement inutile ! L'équivalent de l'homme-ours dans The Hobbit 2. Puis les multiples intrigues s'entre-mêlent pour plus de confusion : entre le chasseur de primes, Mégatron, les humains, les Transformers industriels, les aliens, les chinois, les Créateurs, les témoins de Jéovah (hum, pas sûr)... non franchement, il y a trop de parties en présence. Vous adaptez une licence de jouets en plastique, faites simple les gars, vous emmerdez pas à tenter de créer un univers ex nihilo...
Donc voilà : je veux bien me laisser allé à regarder des camions se mettre vilainement sur la tronche pendant une heure et demi maximum, après mon cerveau décroche, ou plutôt raccroche, et me crie qu'il est temps que ça s'arrête.