Vous reprendrez bien un peu de chantilly allégée sur votre gâteau au chocolat, accompagné d'un coulis de framboises génétiquement modifiées, le tout sur une délicieuse nappe de crème anglaise avec quelques petites myrtilles arrosées au schnaps à la pêche sur le côté pour décorer.

Transformers c'est à peu prêt aussi dégueulasse que ça… Trop c'est trop, il y a un moment où la chantilly on ne peut plus la faire rentrer dans la bouche (du coup elle dégouline sur le visage, laissant des traînes blanches suspectes). Stop !
J'avais lu sur internet qu'il fallait prendre de l'aspirine après avoir vu le film, je n'aurai pas cru que ça soit véritablement le cas. Le film est fini de puis presque trois heures et j'ai encore un mal de crâne atroce.

C'est un film long, répugnant, agaçant, idéologiquement dégueulasse (faut voir les placements de produits, mais merde quoi ! c'est une insulte au spectateur (bon le film en est déjà une en lui-même)). Pourtant après Pain and Gain, on aurait pu croire que Bay avait capté, qu'il aurait inséré une bonne dose de second degré cynique, mais non, tout est très premier degré tout en étant trèèèès con.

Je veux bien croire que je ne suis pas le coeur de cible du film… (qui ne doit pas savoir qu'on ne peut pas dater l'âge d'un fossile de "dinosaure" avec du Carbone 14 qui aurait disparu depuis bien longtemps (on préférera le couple Rubidium-strontium par exemple, m'enfin…)). Mais bordel il y a un moment où il faut se rendre compte que c'est n'importe quoi, que ça n'a aucun sens et que ce n'est en aucun cas fun. C'est trop perché, trop dégueulasse, trop incompréhensible…

Comment veux-tu que ça ait le moindre impact sur le spectateur si de toute façon rien n'est important, on s'en fout de tout, c'est perché au possible… on a un robot voiture avec une épée sur un robot dinosaure… Comment veux-tu éprouver la moindre crainte pour les personnages, la moindre empathie ? C'est débile au possible. Il n'y a aucun rapport au réel, à une quelconque poésie, il n'y a rien à sauver.

On a un produit destiné à vendre des jouets dinosaures robots, des boissons énergisantes et des enceintes… On est dans le rêve d'un publicitaire de 3 ans, coincé au stade anal (l'âge où on aime bien jouer avec son caca et casser des trucs).

Sauf que j'ai arrêté de jouer avec mon caca il y a bien longtemps et que me prendre celui de Bay dans la gueule pendant presque 3 heures, c'est juste insultant.
Mais après tout qui suis-je pour juger ceux qui aiment ? Toutes les paraphilies sont dans la nature !

Je ne pourrai même pas classer ce film dans la catégorie nanar, parce que c'est juste chiant. Alors qu'on croit que c'est fini, je regarde mon cellulaire et je vois qu'il reste encore une heure de film… Arrrggg mais quelle torture ! Je me suis allongé sur mes sièges (pas très confortable) pour tenter de faire la sieste et ne pas voir ainsi les rebondissements ultra prévisibles, des deus ex machina à gogo et ces personnages qui méritent tous une balle dans la tête et un procès pour atteinte à la dignité humaine (comme le lancer de nains).

Entre Walhberg qui en fait des caisses en père protecteur, Tucci qui est en roue libre (et pourtant il a le personnage le plus intéressant du film, voir même de la saga (ou de toute la filmo de Bay)), c'est navrant.

Chaque nouvelle minute est plus conne que la précédente.
Et puis même si les combats de robots sont mieux filmés que dans les précédents (mais toujours aussi inintéressants car les enjeux sont trop perchés) , ils n'en sont pas fun pour autant, mais dès que ça passe aux humains, c'est illisible, on capte rien, de la bouillie numérique.

Le film passe également après Pacific Rim qui a réussi à allier gros cassage de gueule en règle avec de la poésie brute. Un vrai divertissement qui parvient à en mettre plein la gueule d'une façon magnifique sans jamais prendre son spectateur pour un con, tout en continuant à l'émerveiller. C'était quelque chose ça.

Bay non… lui il s'en fout. Il veut casser des trucs, filmer sa petite famille américaine, étaler sa beauferie et faire rire grassement les plus faibles d'entre nous.
C'est vraiment un film de beaufs, par un beauf pour les beaufs.

Et le pire c'est que ça marche. Les gens se précipitent pour aller voir ça. Ils sont responsables de ce cinéma là, de cette décadence de l'humanité, de ce produit avilissant…

Pur film de propagande en faveur du mode de vie américain.

Bref tout ce qu'il y a de plus détestable au monde.
Moizi
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le 5 août 2014

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Moizi

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