C'était déjà le cas sur les précédents films, mais là, ça a été pour moi un calvaire dans la dernière demi-heure tellement le film est long. Trop long! Au bout de deux heures, je n'en pouvais plus. Mais non, il a fallu se goinfrer 40 minutes de rab qui ne changent absolument rien, qui n'apportent rien de nouveau à une histoire monotone, prétexte à explosions et dérapages. Jusqu'à ce film, j'ai eu ici ou là l'envie d'être indulgent pour Michael Bay et ce cinéma clinquant. Je pouvais y voir quelque chose, une construction créatrice pour habiller du vide, certes, mais l'habit pouvait me plaire. Sur cet épisode, je n'y parviens plus vraiment.

J'y vois trop de cadrages en contre-plongées et de ralentis, trop de filtres répétitifs. Je vois surtout le systématisme de ces prises de vues. Les différentes parties du film ne parviennent plus à se distinguer les unes des autres. Tout est uniformisé. Le tout forme un bloc monolithique et manque cruellement de variété pour le spectateur.

Par conséquent ces scènes d'action se ressemblent toutes et n'apportent aucune réelle tension. Je ne sais pas si c'est la faute des acteurs, mais j'ai toutes les peines du monde à croire en leurs personnages et à en avoir quelque chose à foutre de leurs problèmes. Vous imaginez alors pour les transformers... Mark Wahlberg est difficilement crédible en papa de Nicola Peltz. Quel mauvais choix de casting! Elle et son copain Jack Reynor sont très fades. Lui est même franchement mauvais. Leur physique ultra commun peut être inter-changé avec celui de n'importe quel spécimen Big Jim / Barbie (hé oui, question de génération) comme Hollywood nous en dégueule à la pelle. De fait, de ce film, seul Stanley Tucci sort un peu du lot, encore que certains trouveront à juste titre que son rôle est trop verbeux. Beaucoup de gouaille, d'effets de manche, de tirades qui pourraient finir par saouler les plus patients.

Le pire est évidemment ce scénario à rallonge qui ne veut plus rien dire à ce stade, si tant qu'il ait été loquace par le passé. Mais maintenant, c'est du nanar pur jus en gestation. Les dialogues entre transformers recèlent un trésor de ridicule qui, avec le temps, pourraient trouver grâce aux yeux des nanarophiles.

De fait, je n'ai pu apprécier quoique ce soit de ce film. Il faut qu'ils arrêtent, là. Maintenant c'est terminé. Ils ont épuisé le filon. Hein, on tourne la page? Vu le dénouement je crains que mes vœux ne soient condamnés à rester pieux.
Alligator
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le 10 oct. 2014

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