Cinquième opus,et dernier pour l'instant,de la série de films relatant les aventures des célèbres robots extraterrestres,et il était temps que ça s'arrête.Pas sûr d'ailleurs qu'il y en ait d'autres,du moins pas si le cinéma continue à être exploité dans une économie télévisuelle genre Netflix ou Amazon Prime,peu propice au blockbuster dispendieux,d'autant que le petit écran n'est guère adapté à de tels films.Mais peut-être y aura-t-il une libération un jour,qui sait?C'est toujours réalisé par Michael Bay,également producteur délégué avec un certain Steven Spielberg,et c'est toujours produit par la Paramount,en collaboration avec Hasbro Studios,branche ciné de la marque de jouets servant de personnages à l'histoire.Si jusqu'ici ça se tenait à peu près grâce à la dimension spectaculaire des films,la franchise est cette fois clairement à bout de souffle.Les auteurs,craignant sans doute la surdose de copier-coller,ont voulu jouer au plus malin en concoctant un scénario emberlificoté,chose pour laquelle ils ne sont pas intellectuellement équipés,d'où un désastre scénaristique majeur.On nous conte donc la genèse des Transformers,qui auraient déboulé sur Terre au Moyen-Age et filé à Merlin l'emmancheur un bâton aux pouvoirs surnaturels qui donna la victoire aux Chevaliers de la Table Ronde face aux saxons.Ils auraient même contribué à la victoire contre les nazis dans les 40's tant qu'à faire.Les kids qui apprennent l'Histoire en regardant ça sont mal barrés,et il faut qu'ils sachent qu'il y a en plus des bons et des mauvais transformers,c'est comme les chasseurs.Au départ ils étaient tous ensemble sur la planète Cybertron,puis il y a eu une scission on sait pas trop pourquoi,un clan de méchants,les Decepticons,s'opposant aux gentils Autobots commandés par Optimus Prime.De nos jours c'est le bordel car plein de robots atterrissent sur la Terre,fuyant Cybertron en voie de destruction pour des raisons écologiques,comme quoi ça va pas si mal ici,c'est sans doute une allégorie de l'immigration sud-nord.Mais les humains sont colère car les Cestcespticons sont du genre agressifs,style islamistes vénères,et l'armée yankee fait des amalgames et tire dans le tas sans chercher à discerner les bons robots des mauvais.Heureusement il y a des humains progressistes mignons tout pleins pour prendre la défense des pauvres Autobots discriminés,à commencer par Cade Yeager,sorte de garagiste crasseux qui était le héros de l'épisode précédent,"L'âge de l'extinction".Et ça tombe super vachement bien car Cade est l'Elu,celui qui doit hériter du foutu bâton de Merlin planqué quelque part.En fait c'est à Stonehenge parce que le film est cool et nous donne même l'explication des grands mystères géologiques.Du coup tout le monde court après le bâton magique,Cade et sa bande d'Autobots,plus un geek noir et une gamine latina pour assurer les quotas,les commandos de l'armée formés à casser de la ferraille,les Decepticons en furie,un lord anglais sénile qui cause au téléphone à un mec allumé vivant à La Havane qu'on sait pas qui c'est au juste et qu'on s'en fout mais qui a des tuyaux sur où chercher ce qu'il faut trouver,plus une jolie historienne londonienne qui elle remplit le quota bombasse.Pendant ce temps Optimus est prisonnier sur Cybertron où la déesse locale,une harpie en mode Cruella d'Enfer,lui retourne le cerveau pour qu'il combatte avec les Decepties.Et il faut faire fissa car si on ne dégote pas l'instrument à temps la planète exogène va avaler la Terre et tout ce qu'il y a dedans,ce qui convenons-en n'est pas une manière très agréable de crever.C'est le foutoir total,le scénario s'éparpille façon puzzle entre des multitudes de personnages et d'endroits,la quête du "Graal" n'a ni queue ni tête,on ne comprend rien à rien,les héros épargnent leur brushing et ne récoltent pas une égratignure alors qu'ils sont cognés et projetés de partout,ils échappent miraculeusement à toutes les projections massives de caillasse ou de métal ainsi qu'aux nombreuses explosions qui dézinguent tous les décors car tout les frôle et rien ne les touche,les militaires arrivent toujours avec vingt métros de retard,les robots en prennent plein la gueule et le spectateur plein la vue,Optimus est déconditionné en moins de deux dès qu'il débarque dans le gloubi-boulga vu qu'il reconnait illico ses copains d'avant,la gamine fait chier tout le monde en désobéissant et en se mettant systématiquement en danger sans qu'un quelconque de ces abrutis de Décès p'tits cons ne lui rafale sa sale tronche de rat,et Cade emballe la gonzesse pour clore en beauté cette tranche de cinéma de haute volée.Ce ramassis de conneries à destination des attardés mentaux se révèle de plus interminable.Déjà,un "Transformers",c'est toujours trop long,mais d'habitude l'action est à peu près non stop donc ça passe.Là on a droit à nos deux heures trente règlementaires mais ça parait interminable,le rythme chute régulièrement,des scènes sans intérêt viennent parasiter l'avancée de l'histoire avec de la pseudo-science,de l'émotion bidon,de l'humour gras et lourd et des discours moralistes grandiloquents.Heureusement il reste beaucoup de séquences où ça charcle méchamment,même si c'est monté trop speed,qu'on ne voit pas toujours ce qui se passe et qu'on finit par ne plus savoir qui est qui et qui tire sur qui,comme dans la démentielle bataille finale.