Misant sur la multiplicité des effets plastiques, les décors et les couleurs chamarrées de la MGM étant entièrement au service des inspirations d’un metteur en scène donnant libre cours à son esthétisme, Traquenard est un régal pour les yeux : du carmin du sofa où s’endort Cyd Charisse au mauve du premier ballet en passant par le jaune paille du générique, la fable se situe au niveau des plus belles comédies musicales produite par la firme au lion.Cependant, au-delà de ces considérations esthétiques, faut-il la considérer comme étant un film noir classique ou une parabole colorée de la jungle urbaine, étant donné l’absence d’approche solide du gangstérisme a Chicago ? Faut il y voir l’habituelle dichotomie pègre-haute société présente dans l’univers du film noir ? Faut-il enfin comprendre la fin comme étant l’aboutissement de la quête rédemptrice de Robert Taylor ou comme un simple regain de son équilibre humain ? On fini par s’ennuyer un peu, Nicholas Ray ne tranchant jamais son récit en le faisant prendre parti dans un sens ou un autre, le maintenant constamment dans une sorte d’indécision scénaristique lui portant au final un véritable préjudice.

STEINER
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le 19 févr. 2016

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