Earthquake appartient au genre dit "film-catastrophe". Il s'agit d'une production Universal réalisé par un vétéran du cinéma américain, originaire de Québec, Mark Robson, auteur notamment de Champion avec Kirk Douglas et The Harder They Fall (Plus Dure Sera La Chute) avec Humphrey Bogart.
La distribution est l'un des éléments intéressants de cette série B au budget conséquent. On y retrouve le sculptural et excellent Charlton Heston (n'en déplaise au pseudo-cinéaste de pacotille adulé par les bobos crétins de la croisette, Michael Moore) dans le rôle du héros qui tente de sauver qui il peut, quelques rôles féminins fort attrayants, avec entre autres Geneviève Bujold, sur le joli arrière-train de laquelle, Robson ne cesse de fantasmer, il n'est pas le seul..., mais également une vieillissante Ava Gardner et la frimousse toute jeunette de la future Pamela de la série Dallas, Victoria Principal.
Les seconds rôles ne sont pas en reste avec un défilé de tronches incontournables du cinéma Hollydoodien de l'époque comme George Kennedy en flic sympa, Richard "blaxploitation" Roundtree en motard cascadeur, mais également Barry Sullivan, Lloyd Nolan et Walter Matthau en pilier de bar qui ne prononce pas une parole.
Alors que dire de ce petit film, par la teneur, avec un gros budget ? Et bien qu'il est assez poussif pendant la première heure, où le réalisateur installe ses personnages, c'est disons le assez bateau et pas très excitant dans sa construction. Que les effets spéciaux sont pas trop mal réussis pour l'époque, même s'ils peuvent paraître désuets aujourd'hui. Que les interprètes assurent leur cachet sans trop donner de leur personne. Que le fessier de Geneviève Bujold est l'un des motifs les plus chiadés et les mieux filmés de toute l'oeuvre. Qu'il y a quelques scènes assez délirantes, avec notamment cet espèce d'escogriffe au look de Gérard Blanc des Martin Circus qui lorsqu'il enfile l'uniforme de militaire se met à péter un câble et à se la jouer Kapo franc-tireur. Une scène totalement autre qui donne au film un aspect finalement pas si "sérieux" que ce que le sujet prédispose.
Au final, on passe quand même un bon moment, même si c'est vite oublié.