Ce florilège direct-to-DVD de paradoxes temporels veut trop bien faire. L’idée semble bonne : rehausser la boucle de l’excellent Groundhog’s day, où Bill Murray est prisonnier ad lib. de sa journée pourrie, d’une dimension supplémentaire pour la basculer dans l’horreur. Dans le premier tiers du film, la mise en scène dynamique évacue les protagonistes insipides. Lorsque les répétitions deviennent un prétexte au recyclage des plans, elle fleure la paresse. Le spectateur comprend vite le manège, mais on continue de lui expliquer le concept. Même que, vous savez, ça vient de Sisyphe, la mythologie et tout. Merci bien.
L’ambition du scénario étouffe sa sobriété : il tire en longueur et, à force d’emphase, se tend plusieurs collets d’incohérence. L’intrigue conserve un certain cachet, à défaut d’une droiture, et malgré un rendu baveux. Les amateurs de clepsydres emberlificotées pourront y trouver un intérêt, d’autant qu’il y aura toujours des acharnés pour leur démontrer que, en fait, tout ce fourbi tient debout.