Vous me direz, j’ai qu’à pas chercher à mater des films d’époques où même moi j’étais pas né, sous l’inconfessable prétexte que je cherche à remplir certaine de mes listes¹. M’enfin, ayant tout même ri à Hands across the table du même réalisateur, Mitchell Leisen, me semblait d’intérêt d’essayer un intrigant Death takes a holiday: J.Z.D. en décrit très bien l’argument dans sa critique d’à côté… Mais je suis moyen d’accord avec sa perception du film: les acteurs sont pas « cool » ils sont carrément compassés, c’est pas la même chose. Evelyn Venable, qu’est supposée être la somptueuse du film, t'as juste envie de lui demander d’arrêter de sniffer de l’éther à chaque prise et de faire quelque chose pour sa diction, merde quoi.
(et les autres trucs que l’éther, à la réflexion).
Au réalisateur, t’as envie de crier qu’il fasse se magner ses actrices et ses acteurs. 45 secondes pour monter un escalier, c’est tout de même très très long. Paradoxe terrible, le film ne dure pourtant qu’une heure dix-neuf : pendant ce temps-là, t'attends que ça passe (en cherchant des pince-nez).
La raison de cette creuse lenteur selon moi, c’est que c’est du théâtre filmé (le film est tiré d’une pièce de Broadway tirée d’une pièce de l’Italien Alberto Casella²). Et que ça se voit : en dépit d’une ouverture dynamique avec course puis accident de voitures (enfin c’est pas James Bond non plus, hein), tout se traîne, les acteurs, donc, et le scénario, qui est tellement prévisible qu’on s’ennuie encore plus (ah ben ça, on a eu le temps de comprendre pendant les 45 secondes de montée de l’escalier).
1: autopub gratuite et éhontée, j’assume presque.
2: fasciste, je dis ça je dis rien.