26 février 2016 - 41ème cérémonie des césars
Je me souviens, Je me souviens...
Alors que je commence à peine à m'intéresser au cinéma, je pense bon d'aller regarder pour la 1ère fois de ma vie la cérémonie des césars et je comprend peu à peu le fonctionnement du cinéma français, un cinéma que je n'arrive toujours pas à comprendre perdu entre les comédies racoleuses (et souvent racistes faut pas le cacher) et les films d'auteurs souvent péteux récompensés dans cette cérémonie.
Dans le tas de films d'auteurs récompensés durant cette soirée, je pensais que jamais de ma vie entière, j'allais en regarder un.
Mercredi 31 juin 2017
Cannes vient de se finir, il y a trois jours. En repassant le fil des évènement dans ma tête, je me rappelle d'un réalisateur en particulier, bizarrement non pas celui qui à fermer ce 70ème festival mais celui qui l'a ouvert, Monsieur Arnaud Desplechin et son film Les fantômes d'Ismaël
Désireux et curieux de savoir de quoi parle le film, je décide d'aller voir la bande annonce, qui me donne plutôt envie et me pousse à aller regarder ses différentes réalisations.
Et c'est ainsi que je me retrouve fébrilement devant Trois souvenirs de ma jeunesse, récompensé d'ailleurs du césar du meilleur réalisateur pendant la 41ème cérémonie des césars, un bon film d'auteur bien françois comme j'aime
MAIS BON SANG, quel film.
Jamais le cinéma français ne m'avait offert un pareille claque dans la gueule. Cela me fait bizarre de ressentir me mettre à la place d'un quinquagénaire mais bizarrement j'ai eu l'impression de comprendre ce qu'il ressentait. La réalisation est très bien gérée avec une photographie qui réussi à rendre merveilleuse une fin de soirée. Le scénario peut paraître inégal en regardant la répartition aléatoire du temps que prennent les souvenirs par rapport à l'action mais cela renforce la puissance du troisième souvenir, celui le plus fort émotionnellement et le plus marquant.
Et je ne peux pas acclamer le film sans parler de Quentin Dolmaire, le meilleur espoir que je porte dans le cinéma français actuel tellement l'acteur m'a transporté avec son jeu d'une bizarrerie inconnue à mes yeux. Tout dans son interprétation du personnage de Dédalus m'a marqué de sa diction hachurée à son style vestimentaire des 80' donc forcément très mystérieux pour moi et ma génération. Desplechin a réussi à me faire aimé le cinéma français mais cela durera-t-il ?
Une question reste en suspens dans ma tête :
Trois souvenirs de ma jeunesse apparaissant pour moi comme un amour fougueux et passionnel de ma jeunesse restera-t-il aussi Intact avec le temps ?
Peut-être plus tard me souviendrai-je de ce souvenir de ma jeunesse
Alors je me souviendrai, je me souviendrai...