Tron - L'Héritage par Mickaël Barbato
Au début, on se dit que l'esprit est bafoué. Que cette ville est une trahison pure et simple, que l'acteur principal est une vraie tête à claques, que Bridges est mauvais comme un cochon, que son double numérique est la chose la plus laide vue sur un écran et que la mise en scène est d'une platitude à mourir. Bon, tout ça on se le dit jusqu'à la fin en fait, avec en plus le sentiment que Tron, le personnage qui donne son nom au film tout de même, ne sert strictement à rien, et des décors parfois au sommet du ridicule.
Mais tout ça passe au second plan quand on accepte le trip nanar. Quand on arrive chez l'insupportable Castor, l'évidence saute aux yeux : il faut regarder ce Tron Legacy comme on regarde un bon vieux bis italien. Et là, eurêka. Le numéro de Bridges, lors du final, devient hilarant. Le scénario reste tout aussi catastrophique mais finalement on s'en balance pas mal. Les répliques honteuses deviennent des punchline inoubliables ("je me doutais bien que tu serais là" de l'immonde Clu). Bon, par contre ça fait cher le nanar. Et ça reste moins drôle qu'un Mattei, comme quoi ce n'est pas facile de donner ce genre de péloche.
Au milieu de tout ce marasme, on peut tout de même sauver une musique parfois bien sympa, trop présente mais Daft Punk a bien travaillé. Et le cul d'Olivia Wilde. ce cul.