Tu ne tueras point ou Hacksaw Ridge c'est ce long-métrage de Mel Gibson avec Andrew Garfield attendu par beaucoup en 2016. Andrew y incarne un jeune homme nommé Desmond Doss qui décide de s'enrôler dans l'armée pour combattre durant la Seconde Guerre mondiale malgré ses croyances et le pire des pêchés capitaux qui le hante : "Tu ne tueras point", c'est pour cela que l'on peut dire que les français ont fait une bonne traduction de titre pour une fois.
Dès que j'ai appris qu'un film sur la guerre avec Andrew Garfield allait sortir j'ai eu envie de le voir. Malheureusement il m'a fallut attendre plusieurs mois. Pour me consoler j'avais cette affiche qui est déjà tout ce qui a de plus splendide. Donc, oui, une de mes motivations a été que le protagoniste était joué par Andrew Garfield. J'avoue que j'aime bien cet acteur pour son visage assez marrant et charismatique mais là, on est face à un vrai acteur. Le personnage est parfaitement bien incarné et on retrouve les émotions contradictoires de cet homme animées de façon réussie.
L'histoire inspirée de faits réels est quand même hors du commun et c'est très bien ressorti dans ce film. En fait, quand on regarde les faits de Doss on croit en dieu au moins autant que lui. J'ignorais la force de la foi jusqu'alors et c'est quand même la puissance de cette oeuvre qui me l'a révélée. Sauf que ce film montre aussi ce qu'il y a en l'Homme. On retrouve l'ingéniosité et la bêtise qui servent le bien comme le mal.
Les hommes représentés sont aussi cons et brutaux que fragiles et attachants. Mel Gibson a réussi à nous faire voir cela dans chacun des personnages. Certains nous repoussent tandis que d'autres nous font directement ressentir de l’attachement pour eux. Pourtant aucun n'est négligé. Et lorsque Doss est sur le champ de bataille c'est avec angoisse que l'on cherche les visages repérés auparavant dans ces mêlés de chairs à vifs et de terre souillée.
Pour continuer, je ne sais pas si on peut employer le mot suivant pour définir l'Enfer mais le réalisateur a rendu ça "beau". Je veux dire par là que les batailles sont aussi affreuses que somptueuses. Dans ce genre de scène on ressent l'américain qui transpire le patriotisme et l'héroïsme face aux affreux monstres japonais mais pas que, quand on y réfléchit bien. L'américain est courageux et glorieux mais tueur et sans merci. Donc, dans ces images grandioses et pleines de spectacles on a du talent parce que Gibson nous met des cadrages parfaits, de nombreuses couleurs, du sombre, de la lumière et de belles musiques. Qui sont étrangement calmes et poétiques en même temps que tristes et puissantes.
De plus, le film parle d'un antispéciste très courageux, donc ça peut prouver à certains que la violence ne résout pas tout et que chaque humain mérite la vie autant que les animaux.

LapinouBleu
6
Écrit par

Créée

le 16 févr. 2017

Critique lue 587 fois

5 j'aime

7 commentaires

LapinouBleu

Écrit par

Critique lue 587 fois

5
7

D'autres avis sur Tu ne tueras point

Tu ne tueras point
guyness
2

La dernière tentation du fist

Rater un film est à la portée d'à peu près tous les réalisateurs. Presque tous, même les plus grands, ont un jour loupé la marche de leur ambition. Non, le vrai exploit, c'est d'arriver à rater...

le 22 févr. 2017

140 j'aime

77

Tu ne tueras point
Vnr-Herzog
4

Le triomphe de la volonté

Il a beaucoup été reproché aux distributeurs français le titre francophone Tu ne tueras point en lieu et place de Hacksaw Ridge, qui désigne l'endroit où se tient la bataille au cœur du nouveau film...

le 1 mars 2017

134 j'aime

14

Tu ne tueras point
Laaris
4

Tu ne riras point

Un vegan bigot oppressif décide d'aller faire la seconde guerre mondiale à mains nues. Au début il passe pour un con, se fait bolosser par Vince Vaughn, et finit en cour martiale, mais s'en sort...

le 9 nov. 2016

88 j'aime

20

Du même critique

Animal Crossing: New Horizons
LapinouBleu
4

Animal Crossing™ : New Arnaques

Il était une fois, une petite fille qui avait su se servir des manettes avant de savoir marcher - chacun ses priorités. Elle passait son temps sur les consoles, ses yeux un peu abîmés par les pixels...

le 26 mars 2020

14 j'aime

7

Pierrot le Fou
LapinouBleu
3

"Terrible cinquième heure du soir !"

Soufflage de nez, craquement de phalanges. C'est parti ! J'ai commencé Pierrot le fou à 17 heure, malheur à moi, "le sang je ne peux pas le voir". Bon, ce film est produit en 1965 par Jean-Luc...

le 30 nov. 2016

11 j'aime

2

Gladiator
LapinouBleu
5

Oh ! Un zoziau !

Je sais que je ne suis pas péplum. Cependant, certains événements poussent au visionnage d'un film purement bourrin, histoire de laisser un peu s'exprimer notre agressivité naturelle sans faire...

le 22 mai 2018

11 j'aime

6