Un scénario à peine crédible, dont on devine toutes les ficelles au bout d'une poignée de dizaine de minutes, on peine à accrocher à Tueurs pourtant sur le papier l'idée était bonne, d'ailleurs elle s'appuie sur des faits réels qui se sont déroulés dans les années 80 en Belgique où l'état et des services secrets étaient impliqués dans l'affaire d'assassinats par un gang de tueurs.
Malheureusement, tout au long du film, seul Olivier Gourmet semble vouloir tenter de relever le casting avec peine, Natacha Régnier ou Bouli Lanners sont en effet peu convaincants.
Les dialogues sont tout jute au niveau, voire à certains moment complètement caricaturaux ; tout comme la réalisation, extrait choisit :
Après un braquage, Franck Valken (Olivier Gourmet) et Santo (Tibo Vandenborre) roulent tranquilles sur l'autoroute en se racontant des banalités assez classiques, du type "tu raccroches ? c'est sûr ? continues avec moi...", bref, après quelques minutes de discussion fort passionnante, la police déboule en tirant à tout va à travers la circulation, les dommages collatéraux, on s'en balek... Notre ami Santo avait heureusement tout prévu car il avait un bocal rempli de balèze de clous qui à permis de faire se retourner la voiture de flic, balèze les clous je vous dit ! suite à ce petit interlude, nos deux compères reprennent leur conversation, sourire aux lèvres "sinon la famille ça va...", mais nos deux compères, à aucun moment, ne se doutes que quelques kilomètres plus loin de cette même autoroute, un barrage de police les attends.
Ok pour prendre quelques raccourcis dans la réalisation, mais quand même, les gars, je ne m'y connait pas beaucoup en braquage et fuite en bagnole, mais mon petit doigt me dit que si la police se lance à ma poursuite sur une autoroute, il est fort à parier qu'elle m'attend aussi quelques kilomètres plus loin avec un barrage routier...
Pourtant, la scène de braquage du transport de fond suivie de l'assassinat dans le parking, même sans prise de risque d'un point de vue réalisation, nous laissait présager un bon polar. L'une des meilleure séquence du genre, reste, selon moi, Heat, de Michael Mann, film de braquage de référence.
Pour le dénouement du film, les scénaristes étaient partis en pause déj., donc c'est bâclé : manque de temps ? manque de budget ? il aurait été intéressant de s'attarder quelques minutes de plus sur la fin, sur l'avenir des personnages, le retentissement de l'affaire...
Au final un polar qui se laisse regarder, mais qui sera vite oublié dans quelques semaines.