Ode à la vie, ode à la nostalgie, ode à la parodie

Le vieux cinéma a toujours été source d'inspiration pour un certain nombre de comédie, et particulièrement le cinéma de divertissement. Il suffit de voir Black Dynamite pour la blacksploitation ou OSS 117 pour les premiers James Bond pour s'en convaincre. Turbo Kid étant le dernier film de cette lignée.


Et comme pour la majeur partie de ces films, un certain nombre de code se retrouvent dans ce film : des stéréotypes extrémisé, des décalages qui ridiculisent certaines scènes sérieuses (comme ce monde madmaxien, mais avec des vélos), du gore absurde (même si là dessus cela vient plus de la comédie nanardesque), etc... Bref, on se retrouve en terrain connue et si on a pas affaire à un film révolutionnaire ou même hilarant, l'humour est suffisamment diversifié et maitrisé pour faire sourire toute la séance durant, et faire sortir du cinéma avec une pêche d'enfer.


Mais là où le film se démarque de la masse de ces comédies parodique drôle mais très vite oubliable, c'est qu'il apporte à tout cela une histoire simple mais efficace, et des personnages assez attachant. Il y a 2-3 twists plutôt bon et qui font sens, et on se prend à vraiment apprécier ces personnages un peu cliché et à s'impliquer dans leurs problèmes, notamment grâce à Apple, brillamment interprété par Laurence Leboeuf, qui arrive à être tellement barge qu'elle m'a provoqué plusieurs rire, tout en insufflant assez de personnalité dans son rôle pour que ce ne soit pas un personnage débile de plus.


A côté de ça, on a un univers plutôt sympa, du post-apocalyptique basique (très Mad Max dans l'âme comme dit précédemment) mais avec assez de spécificité et de lieu atypique pour tenir debout et marquer suffisamment. La réalisation est plutôt bonne, avec un joli travail sur le grain et la colométrie. Mais ce que je retiendrais surtout du film sont ses acteurs, Laurence Leboeuf évidemment en tête qui m'aura convaincu en un seul film de tout son talent, mais les autres sont aussi très bons et ont complétement la gueule de l'emploi.


Turbo Kid n'était donc pas aussi drôle qu'un Deathgasm, que j'avais vu la veille, mais son histoire et ses personnages plus poussé qu'à l'accoutumé pour ce genre de film fait qu'on sort du cinéma heureux, prêt à le revisionner prochainement comme une sorte de film de chevet, et en attendant secrètement une suite à ce très bon premier essai.

Houblon-Warrior
7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Films vus en 2015 [Annotation] et Les meilleurs films de 2015

Créée

le 6 oct. 2015

Critique lue 1K fois

6 j'aime

1 commentaire

Houblon-Warrior

Écrit par

Critique lue 1K fois

6
1

D'autres avis sur Turbo Kid

Turbo Kid
Nostradamousse
8

J'hésitais entre 2 et 6, finalement j'ai mis 8/10

A quoi faut il s'attendre quand des canadiens produisent un film avec des néo zélandais? Prenez un mixeur, mettez y une bonne dose de Mad Max fusionné avec un Iron Man en bicyclette, saupoudrez des...

le 5 sept. 2015

16 j'aime

4

Turbo Kid
Voracinéphile
2

Benzai cinéma

C'est pénible de devoir défoncer un objet qui semble avoir été fait avec honnêteté et passion, malgré les contraintes du manque de moyens. Turbo Kid est une adaptation étendue d'un court métrage déjà...

le 2 oct. 2015

12 j'aime

15

Turbo Kid
Szagad
9

Thunder in my heart

Y’a des films comme ça, sans prévenir, sans penser à voir quelque chose de grandiose, ils nous explosent à la gueule par leur génie. On pensait passer le temps, se divertir, et ça aurait été en soi,...

le 13 sept. 2015

11 j'aime

4

Du même critique

Métronomie
Houblon-Warrior
8

Tic tac, tic tac, fait cet album

Beaucoup connaissent le bonhomme avant tout pour sa première période, celle d'amuseur publique, avec nombre de ses titres qui ont passé l'histoire: Mirza, le téléphon, Oh Eh Hein Bon, Les Cornichons,...

le 13 mars 2015

12 j'aime

9

Eastern Boys
Houblon-Warrior
2

Comme dirait Thieffaine, je préfère les filles du sud

L'histoire raconte la rencontre entre un quadragénaire assez aisé (grâce à son magnifique boulot qu'on ne connaîtra jamais et dont on doit faire référence que 2 ou 3 fois) nommé Daniel et un jeune...

le 10 avr. 2014

10 j'aime

19