Bella est un personnage particulièrement antipathique. Je peux la supporter en tant que personnage fictif, mais bon sang si elle existait bel et bien, il y aurait de quoi devenir fou. D'ailleurs je me demande si Stephenie Meyer est comme ça dans la vie, ou bien si Bella est juste ce qu'elle voudrait être? Ce qui est sûr, c'est que Stephenie doit être sacrément misandrique pour pondre une telle histoire. En effet, tous les mecs de l'histoire sont soumis aux femmes, ils sont ridiculisés. Après tout pourquoi pas, Twilight ne serait alors plus qu'une répartie aux films d'action bourrés de testostérones, et où la jeune femme est souvent représentée par une cruche. C'est de bonne guerre. Mais soyons honnête, si la femme écrivain prend sa revanche sur les hommes , le vrai problème, c'est qu'elle idéalise son héroïne. Et c'est ce qui la rend si antipathique car elle est carrément méprisante envers tout et tout le monde. Cela va donc bien plus loin que la misandrie.

Ainsi, TOUT le monde se plie en 4 pour la demoiselle, mais même comme ça elle n'est jamais contente. Taylor veut protéger sa fille, elle le prend mal, une famille vampire accepte de la protéger de la façon la plus désintéressée qui soit, et elle trouve encore à faire la gueule, se plaindre du choix des vêtements pris pour elle... pire, lorsqu'elle apprend que seule sa fille et Jacob ont un billet d'avion pour fuir le pays, elle est déçue ! Bah oui non mais attendez, elle espérait quoi ? Que toute la famille Cullen se fasse massacrer POUR ELLE pendant qu'elle se la coulerait douce avec sa fille à¨Hawaï? Non mais franchement??

Puis 5 films dont l'enjeu principal c'est : trois mecs se disputent Bella ! Parce que bon, le méchant vampire, finalement, on peut dire qu'il désire la petite Bella autant que Eddy et Jacky. Et elle, elle hésite (du moins entre les deux beaux mecs, parce que bon, les cheveux longs c'est plus trop à la mode... c'est pour ça que Jacob les a coupés!), elle prend son temps, elle dit oui à l'un mais fait des clins d'oeil à l'autre. Et eux, comme des misérables larves soumises, ils acceptent, ils ferment les yeux. Ils rouspètent bien un petit peu au début, mais très vite ils la ferment et comprennent qu'elle ait besoin de l'autre. Parce que le truc, c'est pas juste que Bella hésite, mais plutôt que les mecs, ils attendent...

Le pire, c'est que le personnage de Bella est vide. On ne sait rien d'elle, sa personnalité n'est jamais développée. On sait juste qu'elle est renfermée dans le premier récit, et qu'elle veut sentir la bibite à Edouard dès que possible. Alors que bon, du côté des mecs, on nous donne quand même des petites info, pas grand chose, mais assez pour les connaître : Eddie aime la musique classique, a des goûts raffinés ; Jacob aime la mécanique, sentir le vent le long de ses poils, faire des blagues un peu gaies avec ses potes torses nus. Bref, tout ça pour dire que Bella incarne finalement au mieux l'état d'esprit des jeunes filles de 14 ans qui se disent 'matures', 'différentes' et 'incomprises'. D'où le succès du film. Car même une fois adulte, les femmes ont tout de même ce souvenir qui leur revient en tête, la bonne époque de leur jeunesse, quand les mecs les faisaient souffrir. Si ce n'est donc une identification actuelle, elle est bien là sur base d'un souvenir. Pareil pour les mecs qui peuvent se souvenir à quel point les nana c'était quand même déjà des salopes même dans le bac à sable, quand elles venaient vous dire après 2 mois de flirt ' t'es mon meilleur ami'. Ha merde qu'est-ce que les enfants sont formidablement diaboliques.



Mais revenons au film ! Le chapitre 4 m'avait laissé sur ma faim. Il ne s'y passait rien du tout. J'espérais donc que ce 5 ème chapitre relève le niveau, qu'il y ait plus d'action. Et bien pas vraiment. Ca se traîne en longueur. Le scénario stagne, les auteurs tentent d'aborder plein d epetites choses. Je persiste à penser que c'est Stephenie Meyer, devenue productrice, qui impose une telle fidélité que des passages qui fonctionnent uniquement en bouquin sont imosés dans le film. Résultat, on a affaire à une accumulations de scenettes inutiles, décousues, qui ne font que retarder la trame principale. Aucune mise en scène n'est dès lors possible, vous imaginez? Passer d'une scène de 5 minutes à une autre tout aussi insignifiante : comment préparer la tension? comment créer du rythme?

La mise en scène en paît donc sévèrement, et si l'on pouvait encore accepter que les vampires ne brillent plus beaucoup dans les autres Twilight (le ciel était nuageux), nous avons pour la première fois des plans ensoleillé avec des vampires qui ne brillent pas du tout ! C'est fou! Même dans le chapitre 4, Edouard a un plan où il brille légèrement. Dans le 5 non. Alors que c'était à la base un des concepts 'originaux' de la saga. Mais passons. Ce n'est pas le plus important. Ce qui importe, gravement, c'est que l'écriture manque de structure et que la réalisation, en conséquence, est mauvaise.

Les effets spéciaux font figure parmi les pire de la saga. Représenter des gens qui courent vite de la sorte c'est juste raté, il n'y a pas d'autres mots. On se croirait dans un clip de Natalie Imbruglia ! On se croirait dans une adaptation live de Dragon Ball Z ! C'est ballot.

Pourtant, malgré tous ces défauts. Il ya quelque chose de jouissif dans Twilight, et ce dès le premier épisode. Les combats et leur violence. C'est impressionnant de voir un tel décalage. même s'il n'y a pas de sang, que les vampires se cristallisent d'une drôle de façon lorsqu'on leur arrache un membre ou une tête (juste une), ça reste assez trash et agréable. Le fait est que l'histoire reste très manichéenne, et que les méchants sont très méchants,e t que en plus ils font trop les malins, alors quand on voit des plans bien longs où on les voit se faire massacrer... c'est juste cool quoi! Digne de très bons films d'action. Ainsi, la confrontation finale m'a franchement secoué et m'a enlevé de ma léthargie. J'ai bandé ! En plus, ils n'y vont pas de main morte et sacrifient des personnages de façon inattendue! Et là on se dit que, quand même, Stephenie Meyer a de sacrées couilles pour une nana! Et puis... le twist. Alors là c'est terrible. Je n'aime pas les twist, surtout de cet acabit là, franchement facile. Et là tout d'un coup, les grosses couilles cancéreuse (voir SouthPark saison 14), se sont dégonflées d'un coup. Comme un soufflé. Et c'est juste mauvais. Et la conclusion larmoyante, facile, incohérente (comment Alice a-t-elle vu quelque chose qui ne s'est pas passé?), trop victorieuse et qui en plus ne marque pas une réelle fin (qu'est-ce qui les empêche de revenir demain? forcément, le temps altère les liens et une vicoire certaine d'aujourd'hui ne signifie pas une victoire demain) ne convainc pas et irrite une ultime fois le spectateur.

Je continue de croire qu'il y a de bonnes choses dans toute la saga de Twilight, et que cette modernisation du vampire n'est pas si mal que ça. C'est juste que le scénario est mauvais, qu'à part dans le 2ème chapitre, la mise en scène est très mauvaise. Le plus surprenant, c'est le nombre de bons acteurs qui viennent se perdre là-dedans. Mais bon, y avait du bonbon à se faire, aussi !

Bref, c'est dommage car tout aurait pu être tellement mieux.



PS : ahahahahahahahahahahahah ! un bébé en image de synthèse ! hahahahahahahahaha !
Fatpooper
3
Écrit par

Créée

le 7 avr. 2013

Critique lue 992 fois

8 j'aime

Fatpooper

Écrit par

Critique lue 992 fois

8

D'autres avis sur Twilight : Chapitre 5 - Révélation, 2e partie

Twilight : Chapitre 5 - Révélation, 2e partie
facaw
3

Elle répondait au nom de "Bella"... ♫

Une sacrée épopée cette saga Twilight quand même. Ce phénomène du 7ème art chez les fans du roman et des adolescents prepubères et souffre douleur chez les cinéphiles aguerris. Ces derniers temps je...

le 15 oct. 2013

46 j'aime

11

Twilight : Chapitre 5 - Révélation, 2e partie
jojo691338
1

Twilight : Chapitre 5 - Révéla...quoi?, 2ème partie

Le fait de critiquer la saga Twilight que ce soit sur le plan littéraire ou sur le plan cinématographique c'est comme taper sur un tétraplégique : c'est facile et ça n'a pas grand intérêt. Cependant...

le 14 nov. 2012

26 j'aime

18

Du même critique

Les 8 Salopards
Fatpooper
5

Django in White Hell

Quand je me lance dans un film de plus de 2h20 sans compter le générique de fin, je crains de subir le syndrome de Stockholm cinématographique. En effet, lorsqu'un réalisateur retient en otage son...

le 3 janv. 2016

121 j'aime

35

Strip-Tease
Fatpooper
10

Parfois je ris, mais j'ai envie de pleurer

Quand j'étais gosse, je me souviens que je tombais souvent sur l'émission. Enfin au moins une fois par semaine. Sauf que j'étais p'tit et je m'imaginais une série de docu chiants et misérabilistes...

le 22 févr. 2014

115 j'aime

45

Taxi Driver
Fatpooper
5

Critique de Taxi Driver par Fatpooper

La première fois que j'ai vu ce film, j'avais 17ans et je n'avais pas accroché. C'était trop lent et surtout j'étais déçu que le mowhak de Travis n'apparaisse que 10 mn avant la fin. J'avoue...

le 16 janv. 2011

103 j'aime

55