Voici un film bordélique à première vue, qui mérite largement d'être mûri et soupesé quelques heures avant d'en tirer un avis. Ultra référencé, il n'aura révélé que peu de ses clés, mais celles qu'il aura fournies m'auront suffi à trouver un peu de génie dans ce film.
Il est parfois trop esthétique (et surtout avec un esthétisme trop artificiel, marqué/borné), et il prend souvent trop le temps de se regarder (ce qui lui donne cet aspect un peu pompeux qui en fatiguera plus d'un).
Voilà pourquoi Twixt est loin d'être un chef-d'œuvre. Mais à coté de ça, j'y ai vu ce qui n'est pas loin d'être un hommage à Big Fish – film majeur de ma culture cinéma – tout le long du film. Les marqueurs sont là, le flottement, la poésie présente, l'entremêlement du réel et du conte : vampires ou siamoises qu'importe après tout, seul le récit compte.
On félicitera aussi les Américains d'avoir réussi à créer un Depardieu en puissance chez eux, ça ne devait pas être facile d'arriver à une telle gueule de bonhomme, quand même.
Je n'ai pas envie de spoiler ce que j'ai pu voir dans ce film, je vous laisse découvrir par vous-même, c'est certainement mieux comme ça, ce film est comme un bon bouquin, vous savez...
En bref, loin d'être un film que je recommanderai à quelqu'un, il mérite d'être vu par les curieux, les patients, aussi.