Le film débute comme un film d'horreur de seconde zone: Une voix gutturale, caverneuse, nous présente une ville américaine typique, de l’Amérique profonde, de ces villes qui vivent en autarcie, endormies. Sa rue principale, son beffroi où chaque côté indique une heure différente, son évènement tragique... Arrive dans cette ville un écrivain au rabais, un genre de sous-Stephen King. D'ailleurs le film y fait directement référence. Mais le film va plus loin que ça: La référence principale est en fait Edgar Allan Poe, à travers sa vie personnelle et son œuvre, indirect reflet de la vie de notre protagoniste. Mais le second effet kiss cool et cette capacité de mélanger 3 vies distinctes et d'y faire référence dans une seule et même histoire: La vie de l’écrivain, avec ce sentiment de perte et de culpabilité suite à la mort de sa fille. La vie d'Edgar Allan Poe, et son sentiment de perte suite à la mort de sa femme, Virginia, qui a le même nom que le fantôme guidant notre protagoniste, et le même age que ce fantôme au moment de son mariage avec Poe. Et enfin le sentiment de perte du protagoniste et le reflet de celui de Copolla, dont le fils est mort dans des conditions très similaires.
Un film techniquement entre plusieurs styles: Un ambiance d’Amérique profonde flirtant avec les romans de King, le tout saupoudré de gothique et des effets tout droit sortis de Sin City. Un mélange étrange qui, bizarrement, fonctionne par le côté éthéré de l’œuvre, toujours à la limite du fantasme et de l'onirique.
Un film loin d'être parfait, mais touchant par son côté très personnel, brassant les références du cinéaste (Corman, poe, la série B, le fantastique, le romantisme...) pour en faire une œuvre assez atypique dans la filmographie de Copolla. Fascinant.

Créée

le 2 juin 2017

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