Two Lovers par Oniromanie
Sentiment omniprésent de confus désespoir, qui parvient miraculeusement à ne pas étouffer le spectateur... Peut-être par la virtuosité de la réalisation.
Car l'asphyxie est partout, dans les couloirs de l'appartement familial et leur surabondance de cadres, dans les lignes verticales qui cernent Joaquin Phoenix lors de l'attente au restaurant, et surtout dans cette scène fabuleuse où Gwyneth Paltrow apparait comme prisonnière derrière les barreaux de sa fenêtre. Tout donne à voir un univers inextricable où chacun est enfermée dans ses tourments intérieurs, et pourtant...
Pourtant, il y a la beauté qui se dégage de chaque scène, les oasis offertes les échappées sur le toît, et les somptueux jeux de lumière dans la chevelure de Michelle... autant de bouffées d'oxygène qui font que, comme Léonard, on est sauvé de la noyade.