Un Indien dans la ville par Incertitudes
Énorme succès de l'année 1994, Un Indien dans la ville a marqué les gosses de cette époque. Dont moi, je l'avoue. J'avais 10 ans.
A la manière des Visiteurs ou de Crocodile Dundee, Un Indien dans la ville, comme le suggère le titre, joue à fond la carte du contraste entre un gosse élevé chez les indiens (par sa mère qui s'est enfuie enceinte du jour au lendemain) et qui se retrouve subitement en plein Paris avec un père et une civilisation qu'il ne connaît pas.
D'où les conneries qui en découlent. On escalade la Tour Eiffel. On chasse les pigeons de Paris avec un arc. On cuit des poissons rouges au barbecue. On mange de la nourriture pour chats. On balance des coups de pied dans les parties des policiers. Des gags et des dialogues peut-être pas très malins mais il faut savoir que le réalisateur, Hervé Palud, est un ancien membre de la troupe Les 13 cloches. Troupe qui a tourné avec Philippe Clair à la fin des années 70.
Thierry Lhermitte, qui a signé l'adaptation et la production du film, parait vite dépassé par les événements. Comme son pote Timsit vu qu'ils vocifèrent durant les 3/4 du film. Les Russes sont des mangeurs des doigts. Quant aux gosses, ils font connerie sur connerie. Ludwig Briand, dont la prestation avait marqué à l'époque, qui joue le fameux Mimi-Siku, a complétement disparu de la circulation et le revoir, comme revoir le jingle du Club Dorothée dans une scène du film, foutrait presque le cafard. Que les années passent vite.