Les deux bonheurs (cachés) de Sophie

C'est quoi l'intérêt de filmer un type qui tombe follement amoureux d'une femme et qui deviennent intimes au bout de 10 minutes de film sans que pendant l'heure quarante qui suit il n'y ait aucun obstacle à leur amour? Clairement un déficit inadmissible de scénario, le modèle américain, qui fait office de référence constante du film, a au moins des scénarios standardisés, c'est déjà ça.

Bon sinon, Gad Elmaleh joue mal, Sophie Marceau n'en parlons pas ; surtout qu'elle ne montre rien. Les dialogues sont nuls. La réalisation est dégueulasse à force d'essayer avec des filtres d'étalonnage immondes de produire un rendu pop, et de toute façon aucune séquence n'est inspirée, le film étant peuplé de séquences de coup de foudre et de comédie d'une platitude et d'un cliché confondants. Alors on cherche à justifier le cliché et l'esthétique pop en citant pleins de films hollywoodiens, en montrant Singin' in the rain etc.. Sauf que là, le côté méta tombe à l'eau tellement il est appuyé, et en plus le coup Gad/Sophie est inexistant.

Et pour finir, on conclue en beauté sur une belle morale conservatrice: il faut avoir des enfants, une femme et une maison pour être heureux ! De toute façon, une histoire de libertin qui devient tout de suite épris d'une femme qui traine à divorcer avec des enfants bon... Mais en guise de modernité, le divorce est quand même autorisé si ce monde idéal est rendu lointain par la présence d'un mari qui ne guide plus la famille (quel goujat !).

Bref, c'est de la merde.