Viva la pappapapa col Popopopopopopopomodoro
Agréable, mais légèrement pompeux.
C'est beau, c'est un peu léger et maladroit, c'est la quarantaine désespérée et la trentaine énervée, c'est Paris et l'Italie qui donnent une bonne salade tomate-mozzarella.
Ceci étant, ça n'a pas vraiment de quoi se targuer de la sélection au Festival de Cannes, même si le tout résulte d'un bon mélange.
La démarche de Valeria Bruni Tedeschi est sans nous mentir prétentieuse, inspirant parfois au téléspectateur du malaise, devant ce cri du coeur du "regardez-moi, regardez l'histoire de ma vie, je suis riche mais je suis modeste, et puis j'ai un château, mais chut..."
Le duo Bruni Tedeschi - Garrel se marie bien, l'image est belle, le château aussi, l'histoire est un tantinet compatissante, tantinet car on garde tout de même cette lucidité propre à nos racines de classe moyenne ; on ne va pas non plus verser une larme pour des bourges du 7ème, restons dignes... même si j'ai bien failli en verser une, à un moment.
Ah, en parlant de larmes, j'oubliais notre Céline Salette, qui comme toujours, sans surprise, arbore un personnage qui pleure pendant les 3/4 du film, quand ce n'est pas pour tirer une gueule de 3km, l'air au bout de sa vie. A croire que son seul jeu d'actrice se résume à ça ; on se pose la question.
En somme, dans un très bref avis, c'est beau, c'est même sincère, la réalisatrice s'investit vraiment, grandement. Mais point trop n'en faut.
NB : Très bonne BO.