C'est Golshifteh Farahni qui dans "Quotidien" avait titillé mon intérêt pour ce film, dont le sujet me paraissait charmant et prometteur.
Vibrante, solaire et volubile dans son habit promotionnel chez Barthès, ce n'est donc clairement pas elle qui a tourné dans le film. Une actrice éteinte, morne, dont le registre expressif oscille mollement entre pré-endormissement et consternation, lui a pris la place dis-donc (!). Allez comprendre.
Inutile d'élargir la quête autour du divan, on perdrait son temps.
Le titre contient un très, très, très, très gros indice sur le lieu de l'action. Il est de ce fait raisonnable de penser que 100% de l'audience ne sera pas surpris de ne pas se retrouver devant un huit-clos mutique norvégien. On s'attend donc à une ambiance méditerranéenne, un peu "foutraque" et excessive dans le geste et dans le verbe.
Alors partant de là, pourquoi, mais pourquoi, avoir eu la main si lourde? Les personnages qui défilent sur ce foutu divan ne sont pas "hauts en couleur" ou "authentiques", ils sont grotesques et suprêmement agaçants (j'en connais un qui dirait casse-couilles).
Seule l'employée du Ministère de la Santé, déjà mentionnée dans la critique d'un autre membre, tire son épingle du jeu et parvient à créer un décalage comique intéressant.


Elle est tout le temps en train de s'empiffrer - et viens que je te dévore un énorme sandwich ou une monstrueuse pile de pistaches - et les fonds d'écran de son ordinateur que l'on entre-aperçoit sur certains plans si on y prête attention, sont mythiques.


Bref, à mon humble avis, épargnez-vous la séance (désolée, je n'ai pas résisté).


Amitiés,
Dustinette

Dustinette
2
Écrit par

Créée

le 22 févr. 2020

Critique lue 1.2K fois

7 j'aime

7 commentaires

Dustinette

Écrit par

Critique lue 1.2K fois

7
7

D'autres avis sur Un divan à Tunis

Un divan à Tunis
Daziel
8

Freud, ce religieux

Bien qu'imparfait ce premier film de Manele Labidi est néanmoins réussi. L'humour qui s'en dégage n'a pas déclenché chez moi d'irrésistibles fous rires hormis cette scène où l'un des personnages se...

le 15 févr. 2020

25 j'aime

Un divan à Tunis
InsideWantsOut
5

Un divan vide.

Pour son premier long-métrage, la réalisatrice tunisienne Manèle Labidi Labbé tente de dresser un portrait de la situation politique et sociale de son pays, en abordant le prisme de l’humour, de la...

le 19 févr. 2020

18 j'aime

Un divan à Tunis
Fêtons_le_cinéma
7

À l’écoute

Elle n’est pas voilée. Elle n’est pas mariée. Elle fume en public, importune Freud qui, le temps d’une virée en voiture, a troqué sa chéchia contre son sérieux d’antan. Selma est une psychanalyste...

le 6 févr. 2020

12 j'aime

Du même critique

Un divan à Tunis
Dustinette
2

Surtout...NE PAS S'ASSEOIR!

C'est Golshifteh Farahni qui dans "Quotidien" avait titillé mon intérêt pour ce film, dont le sujet me paraissait charmant et prometteur. Vibrante, solaire et volubile dans son habit promotionnel...

le 22 févr. 2020

7 j'aime

7

À couteaux tirés
Dustinette
3

En Epingles Monté

Je suis tombée dans le panneau de l'affiche Cluedo et du casting vintage chic. Pourquoi? Parce que je suis une femme stupide. C'est quand la dernière fois que je suis sortie d'une salle obscure sans...

le 3 déc. 2019

6 j'aime

5

Les Poneys sauvages
Dustinette
8

4 Garçons dans le Vent de l'Histoire

Plus de 20 ans après m'être délectée des Trompeuses Espérances, j'ai eu envie de repartir à la rencontre de Michel Déon. Je le reconnais, il m'a fallu quelques pages avant d'être pleinement happée...

le 31 mars 2021

4 j'aime

2