Telefon

Mind-Kontrol à souhait! mais traité avec trop de pincettes en superficie pour y apprendre grand-chose.
C'est surtout l'occase pour Charles Bronson de faire son placide tombeur et son maniaque du boulot sans répit.
Pourtant l'intrigue surnage et ça arrive à se regarder, même si s'aurait pu être un épisode de n'importe quelle série policière de l'époque, genre "guerre froide" où les soviétiques sont un danger imminent, peu importe que ce soit volontaire ou pas (et on en est pas sortis, voir "Gravity").

Le poème qui sert de déclencheur au contrôle-mental dans "Telefon" a fait l'objet d'un recyclage par Quentin Tarantino dans "Death race" où il est récité par Kurt Russel pour induire une des filles du début dans une transe sexy, type de contrôle mental qui intéresse bien plus notre plagiaire aux narines enneigées.

Il est amusant de remarquer que plusieurs scènes n'ont aucun autre intérêt que de familiariser avec l'informatique. La production était sans doute en partenariat avec cette industrie.

- On imite une sorte d'A.I qui s'exprime avec humour dans un terminal,
- "Il faut s'adresser gentillement à l'ordinateur car "il est très sensible"
- L'ordinateur tente de décoder d'éventuels anagrammes dans les noms de victimes sans y arriver
- Quand le chef de département dit "Chht! laissez parler la machine" on sent bien que c'est quasi-religieux
- À l'accueil d'un hôtel: "je cherche mr Truc", "oui il est dans sa chambre, ...mais... laissez moi vérifier (sur un gros ancêtre de minitel) Non, excusez-moi, il est au bar monsieur, à votre service"

Magnifique coquille dans les sous-titres français:
La fille dit "You... son of a bitch!"
et c'est sous-titré: "Vous êtes formidable!"

Bref, un pied dans le nanardesque mais pourquoi pas?