Landis m'amuse... Et Murphy lui "doit" beaucoup à mon sens.

Dans cette comédie aux accents sociologiques et de carnaval, il est question d'un pari immonde fomenté par deux bourgeois capitalistes financiers, la nouvelle bourgeoisie new-yorkaise suite à la crise de 77. Ils se demandent, avec une arrogance muette et une condescendance assise, si l'homme est ce qu'il est par nature ou s'il est ce qu'il est par socialisation. Oui, oui, on aura bien entendu : deux loufoques ne savent pas quoi faire de leur argent et jouent à créer avec la vie d'une personne, et pourquoi pas Victor l'enfant sauvage ! Quel cynisme !
Fort heureusement pour ce film, il emprunte juste le film qu'il faut pour se maintenir moralement et accéder à une comédie durable, c'est-à-dire à la tartuferie.
Une tartuferie pour que les floués se vengent tout en utilisant les ficelles de la bourgeoisie, les bourgeois remplaçant les bourgeois remplaçant les bourgeois etc.

La scène finale est drôle tant elle est satirique. Le rapport de la bourse et de la politique est très amusant et pertinent. Mais le film ne fait pas rire bêtement ou simplement, non...
Tout est peint en jaune, induit par la provocation d'une certaine réalité.

C'est pas un sourire : je serre les dents.
Andy-Capet
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le 20 déc. 2012

Modifiée

le 20 déc. 2012

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Andy Capet

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