Le dernier Ang Lee se conclut par une réplique qui est sans doute l'une des choses les plus vraies qu'on ait pu dire sur l'Amérique au cinéma depuis quelques temps : “Americans are children who must go somewhere else to grow up, and sometimes die”.
Sorti de ça, le film n'est jamais aussi bon qu'il aurait pu l'être et que le clame une partie de la presse qui s'échine à en faire un espèce de chef d'oeuvre incompris. Le thème est pourtant couillu : l'Amérique se plait à célébrer l'héroïsme de ses soldats à des fins de propagande mais au fond, elle a tout sauf envie de les regarder en face et encore moins d'écouter ce qu'ils ont à dire.
C'est là tout le propos du film et si parfois Ang Lee l'illustre avec talent, il a plus souvent tendance à se complaire dans la jacasserie faussement spirituelle. Du coup, sitôt vu, sitôt oublié. Un peu con pour un film sensé être offensif.
Reste des acteurs plutôt convaincants, y compris le bovin Vin Diesel.