Un jour sans fin est un film particulier. Loin de moi l'envie de vous raconter ma vie, mais c'est mon papa qui m'a fait découvrir ce film lors de ma tendre adolescence, période marquée de la naissance d'un amour profond pour le cinéma. J'avais 14 ans je crois, c'était même un dimanche après-midi, c'est dire si je me souviens parfaitement des circonstances de visionnage. Je dois bien admettre qu'à la base, j'étais pas trop motivé pour ce film, il faut dire qu'à 14 ans, j'étais perturbé par des hormones grandissantes et (par pitié ne me lapidez pas en place publique même si je sais que je le mériterais amplement) une comédie romantique, c'était plus un truc pour les filles à l'époque pour moi. Mesdames, Mesdemoiselles, si vous vous posez encore la question, oui, je suis toujours encore un peu macho.


Mais je m'égare du sujet.
Un Jour Sans Fin a peut-être été la plus grosse surprise cinématographique de ma vie, oui rien que ça. Bien sûr il y en a eu un tas, mais je n'ai pas de souvenirs aussi vifs et aussi marquants que celui là. Pourquoi donc me direz vous ? Tout simplement pare que j'ai pris une claque mes amis, un truc assez violent qui vient te dire que tu as été un bon con avec des préjugés tout aussi con. Car ce film n'est pas qu'une simple comédie romantique. C'est l'apogée de tout pleins de petites choses.
L'apogée d'un acteur qui deviendra un de mes héros.
L'apogée du renouveau d'un genre qui s'était plus ou moins perdu au fil du temps, et que les années 80 ont remis au goût du jour.
L'apogée du divertissement de qualité (la même année sortait Jurassic Park, autre référence du genre).
Pour tout ça et tant d'autres choses encore, Groundhog Day (je devais le placer allez savoir pourquoi, mais ce titre m'a toujours fait rire... Je crois que quelque chose ne tourne pas rond chez moi) est à voir, que dis-je à déguster, seul ou à plusieurs, en famille ou entre amis (imaginaires ou non), avec son chien ou son chat (ou poisson ou tout autre animal que vous pouvez avoir chez vous, je n'ai rien contre les oiseaux ou les lions, d'ailleurs j'adore le Roi Lion, j'ai juste donné les animaux de compagnie les plus courants chez l'être humain, mais libre à vous d'avoir ce que vous voulez, personne ne vous jugera hein !).


Au final peu importe les condition dans lesquels on visionne ce film, le résultat est le même. C'est une succession d'image et de moment qui reste dans la mémoire. I Got You Babe, le pied plongé dans une flaque, la neige, la fête de la marmotte, un baiser sous la neige. Il y a quelque chose de beau et de malsain à la fois dans cette histoire d'amour d'ailleurs, parce qu'à la base, le bon vieux Bill (Phil) veut juste tirer son coup, et c'est quand même un sacré manque de respect envers la gente féminine, que la façon dont il s'y prend. Bon ça reste très drôle (je me soigne pour mon machisme promis) mais quand même c'est à noter.
Bien entendu Bill le bougon va se transformer en Bill le bon, car l'amour n'est pas loin, et le bonheur non plus. La morale est très simple mais encore une fois, le film en lui même est d'une simplicité incroyable. Mais le plus fort, c'est qu'il fonctionne à merveille sur le spectateur (moi le premier), et ça c'est probablement le plus important et ça vaut cent fois plus que les pseudos réflexions philosophique dégueulasses, et la prétention d'un film comme Lucy. Oups, désolé, j'ai pas pu m'empêcher, c'était plus fort que moi, si tu me lis Luc, je n'ai plus aucun respect pour toi.


Groundhog Day (http://25.media.tumblr.com/3fd9302a904db65ef16689d0d7245ecc/tumblr_mi7uci7Tbk1rknrf9o1_500.gif) est un film simple mais terriblement efficace, un coup de cœur et la naissance d'un héros particulier qui viendra rejoindre un autre héros qui lui est parti bien trop tôt de l'académie des héros récemment. Mais que ce soit Bill Murray, Robin Williams, ou ce film là, ils ne seront pas oublié, ou du moins je ne les oublierai pas. Ils resteront dans ma mémoire, je penserai à eux et je sourirai. Jamais ils ne me quitteront, ça non.
Pour l'éternité.

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le 14 sept. 2014

Modifiée

le 14 sept. 2014

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