C’est l’été, il fait chaud, deux papounets emmènent leurs filles de 17 et 18 ans en vacances en Corse.
Justement ça se corse assez vite quand les donzelles décident de profiter des vacances pour faire la fête et profiter de leur jeunesse.
Forcément ça passe difficilement auprès des papas poules qui voient leurs blanches oies sortir court vêtues et rentrer bourrées tout court.
Conflit classique, appuyé avec un zeste de lourdeur, mais on est venus pour ça non?
Les pères ont chacun leur partition:
François Cluzet reprend son costume des petits mouchoirs: “coucou je vous prête ma maison, je me bats contre des animaux nuisibles, ça m’énerve parce que je suis quelqu’un de très responsable qui n’aime pas voir mon organisation chamboulée, donc forcément exécrable et aveugle à ce qui se trame sous mon toit”.
En face, Vincent Cassel est le père cool qui va se faire avoir bêtement à cause de son côté trop pote avec les gamines.
Il dégage tellement de magnétisme qu’on peut difficilement jeter la pierre à celle qui tombe sous son charme.
Les filles sont belles aussi, et on comprend que leurs tenues et formes puissent attirer les regards, on a du mal à en vouloir à l’adulte qui se laisse séduire.
Le problème c’est que tout est maladroit: l’actrice qui court après Vincent Cassel, bien que jolie a une diction peu naturelle, et en plus son rôle manque de subtilité: elle devrait être femme enfant qui vampirise sa proie, la manipulatrice qui joue avec les nerfs de sa victime.
Ça pourrait être un rôle intéressant, on peut être fasciné par des femmes tellement calculatrices qu’elles en sont flippantes, mais là ça n’est pas le cas, ça ne prend pas. C’est méchamment lourdingue.
L’ambiguïté n’existe pas vraiment, sauf sur les 5 dernières secondes où on peut comprendre ce qu’on veut dans un regard échangé entre lui et elle, mais c’est bien peu 5 secondes de trouble.
Rien à voir avec un sulfureux et déstabilisant “lolita”, bien que le prénom de “louna” aurait pu l’évoquer.
Heureusement que Vincent Cassel et François Cluzet sont là pour porter le film, sans ça non seulement on n’y serait pas allé mais en plus on s’y serait bien ennuyé.