Quel bonheur de découvrir en salle l'un de ses films préférés, car même si on l'a vu 10 fois, on a l'impression de le découvrir. Film à part dans la carrière de Ventura comme de celle de Deray, il s'agit d'un grand film kafkaio-hitchcockien, se déroulant intégralement dans un Barcelone sale et triste, un film-postulat comme j'aime à les appeler, et qui se rapproche d'autres chefs-d'oeuvre comme Lost Highway, Eyes Wide Shut ou Profession : Reporter. Le film est co-écrit par Jean-Claude Carrière, qui vient juste d'écrire 6 films pour Buñuel, et Tonino Guerra, scénariste pour Tarkovski et Antonioni, ce qui donne une petite idée du niveau.