Pour moi monument du cinéma français. C'est un film qui regorge de bijoux : des scènes aux dialogues ciselés de main de maître par messire Audiard, des acteurs qui ont parfaitement en bouche cette délicate prose. La photo noir&blanc de Louis Page est magnifiée par un cinémascope totalement à la pogne d'un Henri Verneuil connaisseur et impeccable comme toujours.
Sa réalisation comme sa mise en scène sont au service de l'histoire et des acteurs. Ce sont eux qui font le film, ici le chef d'oeuvre, et il est bien malaisé de passer son égo après ceux des autres pour mettre en relief la beauté et la poésie de la réunion Audiard/Blondin. Mais Verneuil y parvient haut la main.
Un grand voyage dans l'ivresse et la non convenance, dans la tristesse et la nostalgie, dans le grandiloquent et le panache. Apologie de l'alcoolisme? Niet, apologie de l'ivresse! On ne compte plus les scènes d'anthologie, ni les répliques classiques. Bref : immanquable! C'en est même honteux qu'on soit deux seulement à l'avoir côté.
Alligator
9
Écrit par

Créée

le 26 déc. 2012

Critique lue 379 fois

6 j'aime

Alligator

Écrit par

Critique lue 379 fois

6

D'autres avis sur Un singe en hiver

Un singe en hiver
voiron
8

Critique de Un singe en hiver par voiron

Un singe en hiver, film d’Henri Verneuil de1962, adapté d’un roman d’Antoine Blondin du même nom. Jean Paul Belmondo nous laisse une filmographie impressionnante. Parmi tous ses films, le film Un...

le 21 sept. 2021

74 j'aime

26

Un singe en hiver
JZD
10

Mourir saoûl, c'est mourir debout !

Je vous accorde que j'avais sans doute terriblement soif, avant de commencer ; peut être que le film ne vaut pas tant, mais est-ce important ? Ce film est la rencontre entre deux alcoolismes, entre...

le 26 déc. 2011

66 j'aime

17

Un singe en hiver
SBoisse
10

Un singe en hiver : un chef d’oeuvre à déguster avec modération

Quelle belle rencontre que celle de trois monstres sacrés du Septième art gaulois – Henri Verneuil, Jean Gabin et Jean-Paul Belmondo – et de deux des plus fines plumes de notre littérature...

le 27 août 2015

65 j'aime

7

Du même critique

The Handmaid's Tale : La Servante écarlate
Alligator
5

Critique de The Handmaid's Tale : La Servante écarlate par Alligator

Très excité par le sujet et intrigué par le succès aux Emmy Awards, j’avais hâte de découvrir cette série. Malheureusement, je suis très déçu par la mise en scène et par la scénarisation. Assez...

le 22 nov. 2017

53 j'aime

16

Holy Motors
Alligator
3

Critique de Holy Motors par Alligator

août 2012: "Holly motors fuck!", ai-je envie de dire en sortant de la salle. Curieux : quand j'en suis sorti j'ai trouvé la rue dans la pénombre, sans un seul lampadaire réconfortant, un peu comme...

le 20 avr. 2013

53 j'aime

16

Sharp Objects
Alligator
9

Critique de Sharp Objects par Alligator

En règle générale, les œuvres se nourrissant ou bâtissant toute leur démonstration sur le pathos, l’enlisement, la plainte gémissante des protagonistes me les brisent menues. Il faut un sacré talent...

le 4 sept. 2018

50 j'aime