Ah ! Je ne regrette VRAIMENT pas d'avoir vu Un + une. Je vous avouerai avoir été quand même sceptique ... un petit peu ... au début. En fait, ca commence simplement, Antoine ( un Jean Dujardin comme on le connait, farceur, charmant, libre et séducteur ) vient travailler sur une musique de film qu'il compose en Inde. Forfuitement il rencontre Anna, femme de l'ambassadeur ( Elsa Zylberstein, très en beauté et tenant son rôle avec une finesse douce).
Les scènes se passent ... et je me demande un peu si je ne m'ennuie pas. Avec ce rapport avec la spiritualité quasi mystique, se mélangeant à un regard sur ce pays à cent milles lieux de notre société de consommation. Je me sens un peu en marge, je n'arrive pas à me mettre à la place de l'acteur invisible, je n'arrive pas à m'immerger.
Et puis sans m'en rendre compte, peu à peu ... je me transporte aux côtés de ces deux acteurs simples, sensibles, pudiques, et je suis là dans le train, marchant devant eux, mes yeux sont la caméra. La magie a opéré ... et c'est un bonheur, de voir tout ce que je vois, le jeu, la lumière, les prises de vue, la musique, ces regards entre eux qui sont révélateurs d'un script maîtrisé.
Sur la forme, c'est un dépaysement, une parenthèse ressourçante, un bol d'air.
Sur le fond c'est une claque, une nouvelle leçon de vie de ce que l'Amour peut nous sortir de mieux.
Et il y a une dimension énorme très essentielle de douceur... une sensualité respectueuse... qui fait toute la différence avec un autre long métrage sur le même thème. Tout du long, le temps est important, les étapes vers cette quête de la spiritualité où chacun a ses raisons de se trouver, le temps qu'il faut au destin pour réunir deux personnes, les choix de vie de chacun ... rien n'est écrit d'avance et ... pourtant tout semble harmonieux dans la finalité.
Tomber amoureux c'est toujours tomber finalement ... pour le meilleur ... et pour le pire. Et cela me paraît le plus important pour une si belle cause.