Un moment d'égarement

Y a des gens qui font carrière dans le cinéma en tant qu'acteur pour devenir célèbre ; d'autres le font pour l'argent ; d'autres encore pour l'amour du jeu et l'opportunité d'interpréter des rôles marquants ; moi, si je devais faire carrière là-dedans, ce serait dans l'espoir de faire un film avec Jennifer Lopez, un film durant lequel mon personnage fornique avec le sien, un film pour lequel la belle s'impliquerait au point d'accepter de jouer nue et de ne pas simuler ces scènes d'action sexuelle. Même s'il s'agit d'anus-à-bouche après un bon chili con carne, je suis prêt à entrer de plein pied dans le monde du cinéma pour elle.

"The boy next door" part d'un pitch déjà vu et revu, surtout dans les téléfilms ou autres séries B qui sortent en général directement en DVD. Ce n'est pas grave, ça ne veut pas dire que c'est mauvais. Malheureusement, le film n'est pas très bon, mais c'est parce que c'est un peu mou et que l'aspect psychologique aurait dû être poussé plus loin. Tout comme certaines situations qui paraissent bien trop gentilles. En fait, le petit voisin met trop de temps à péter les plombs du coup on attend patiemment que ça se passe. Avant ça, on ne s'ennuie pas trop grâce à quelques petits conflits bien sentis. Non, vraiment, le problème, c'est que ça aurait dû être plus dément, plus délirant.

Niveau mise en scène j'ai eu peur ! En effet, les premiers plans sont tout simplement horribles, et l'on repense justement à ces films sortis directement en DVD. Heureusement, après, ça se calme, et l'on revient à un découpage classique. Pas d'ingéniosité dans le découpage, mais pas de faute de goût remarquable non plus. Les acteurs sont corrects ; J-Lo met un peu de temps avant de retrouver ses marques. Je fus surpris de cette scène de sexe, car si nous on ne voit pas grand chose, on se doute bien que l'équipe technique a pu se rincer l’œil puisqu'il ne s'agit visiblement pas d'une doublure (ceci dit, avec les CGI on peut faire plein de choses de nos jours, mais je pense qu'elle a voulu marquer le coup avec ce rôle) ; du coup, je me suis rappelé un de ses premiers rôles au cinéma dans "U Turn", où la belle se fait baiser par à peu près tout ce qui a une queue entre les jambes dans cette histoire (sans doute a-t-elle accepté dans l'espoir de marquer la prod, elle qui n'était alors pas aussi connue qu'aujourd'hui). La fin aussi m'a surpris car tout d'un coup on bascule dans un gore grand-guignolesque assez fun ; dommage que le film ne prenne pas cette direction plus tôt.

Holala J-Lo ! Quel cul quand même ! En plus, la costumière a vraiment trouvé les vêtements qu'il fallait pour mettre en évidence ton superbe popotin. C'est quand même beau un gros cul. Je peux aimer des petites fesses, mais quitte à choisir entre les deux, j'opterai toujours pour la plus grosse. Pourquoi ? Parce qu'il y a plus à tâter mais aussi parce que c'est tellement plus joli visuellement. En tant qu'artiste, j'ai appris que les courbes, c'était féminin, alors peut-être que ça a joué un rôle dans ma vision de la femme, mais du coup j'apprécie de voir une femme avec des courbes. Et tant pis si ça signifie qu'elle est 'grosse'. Un bide de femme ronde, ça peut être beau aussi. Tout comme les jambes (mmh les cuisses bien larges), les bras, les seins. Paradoxalement, je n'aime pas les bides de femmes enceintes. Je trouve ça moche. Et je ne comprendrai jamais les gens qui trouvent ça beau une femme enceinte. Pour moi ce n'est pas beau car cette grosseur n'est pas proportionnelle au reste du coup, il s'agit plutôt d'une difformité.

Bref, "The boy next door" se regarde sans trop de problème grâce à un récit pas trop mal conçu. C'est juste que ça ne va jamais assez loin et qu'il faut attendre la toute fin pour enfin jubiler un petit peu.