Under the silver lake !

Y a t'il une meilleure chose, en sortant du cinéma, qu'avoir l'impression d'y avoir vu, non pas quelque chose de nouveau, mais quelque chose qui nous restera en tête ?

Sam (appelons le ainsi même si je ne me souviens pas que son prénom soit prononcé dans le film) va être expulsé. Il n'a pas de boulot, et ne semble pas vraiment en chercher. Un jour, il rencontre sa voisine et se rapproche d'elle. Elle lui propose de passer la voir le lendemain mais, lorsqu'il vient, elle a disparu et sa maison est presque vide, à l'exception d'un étrange symbole au mur...

Et ce ne sont que les premiéres minutes d'un film qui sera consacré à sa recherche. Et pour cela, Sam va penetrer un monde qu'il ne connait pas. Un monde fait de jeunes premiéres du cinéma qui proposent leurs services d'escort-girls, de femme tueuse avec un masque de chouette, de compositeur responsable de tous les tubes que l'on a écouté, et surtout de messages codés cachés depuis toujours dans la culture pop. Le tout s’enchaînant dans des scénes esthétiquement trés réussis et qui rendent hommage à tout un pan du cinéma.

De David Lynch à John Carpenter, tout y passe, jusqu'à l'auto-citation puisqu'on pense même régulièrement à It Follows. Heureusement, tout s’emboîte parfaitement et Under The Silver Lake parvient à rester une entité indépendante, qui rappelle aussi l'importance du son tellement celui-ci nous aide ici à nous plonger totalement dans l'ambiance. Et si on y ajoute un casting parfait du début à la fin, on ne pourra que lui reprocher un ventre mou aux 2 tiers. Il aurait gagné à être nettement moins long. Mais cela reste un excellent film !